Une dizaine de familles ont trouvé refuge à Baqirha, dont les ruines sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
Dans l'ouest de la Syrie toujours en guerre, au milieu des vestiges archéologiques byzantins, des tentes de familles déplacées…
Le village de Baqirha, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, abrite une dizaine de familles, dont certaines vivent là depuis près d'un an, depuis l'offensive du régime syrien et de son allié russe contre le dernier bastion djihadiste et rebelle d'Idleb.
Abdelaziz al-Hassan s'est y réfugié avec ses trois enfants.
« Mais il y a de grands dangers, explique-t-il, beaucoup de serpents et de scorpions. Il y a deux jours, près de l'ouverture de la tente, j'ai tué une vipère. Mon fils est venu m'avertir en tremblant. Tous les deux jours, je tue aussi un scorpion. Il y en a beaucoup mais nous n'avons pas trouvé de meilleur endroit qu'ici. »
Les enfants doivent marcher un kilomètre et demi pour se rendre à l'école, mais la famille évite ainsi les camps improvisés et bondés le long de la frontière turque.
« Les autorités nous demandent d'évacuer les lieux, mais pour aller où ? se demande Abdelaziz. On s'est habitué à cet endroit. Où pourrions-nous aller ? Dans la rue ? Il faudrait retourner dans nos villages et sous les bombardements. »
Alors la famille compte sur ces ruines vieilles de 19 siècles pour l'abriter quelques temps encore.