Les populations arméniennes du Haut-Karabakh sont obligées de quitter les zones désormais sous contrôle de l'Azerbaïdjan. Les troupes russes se déploient pour faire respecter le cessez-le-feu.
Les populations arméniennes du Haut-Karabakh sont obligées de quitter les zones désormais sous contrôle de l'Azerbaïdjan. Les troupes russes se déploient pour faire respecter le cessez-le-feu. Reportage.
Ne rien laisser derrière soi.
Les Arméniens qui vivaient là, dans le village de Nor Getachen, dans le Haut-Karabakh, savent qu'ils n'ont d'autres choix que de partir : leur territoire est désormais contrôlé par l'Azerbaïdjan.
S'ils restent, ils craignent d'être tués. Alors, à la va-vite, ils remplissent des valises, prennent quelques meubles, emportent des souvenirs.
Et l'amertume est parfois si forte qu'ils préfèrent incendier leur maison plutôt que de la voir tomber aux mains des ennemis héréditaires.
« Je ne veux pas partir d'ici, lâche Alvard Avetyan. J'en ai pas dormi de la nuit. J'arrive pas à me faire à cette idée. »
« J'ai pleuré toute la nuit quand j'ai appris la nouvelle, ajoute une autre vieille femme Hayastan Eghiazaryan. Je sais pas où je vais m'installer. Avec mon mari, on est âgé. Comment on va s'adapter ? Nous, on était habitué à vivre ici... »
Pendant que les uns quittent les lieux, d'autres retrouvent les endroits qu'ils avaient dû abandonner lors de la guerre il y a 25 ans. Ainsi cette femme installée aux Pays-Bas bouleversée en voyant une vidéo de l'appartement qu'elle occupait dans la ville de Shousha, une ville reconquise par l'Azerbaïdjan.
Les check-points russes
Dans le Haut-Karabakh, on voit des soldats russes qui prennent position, conformément à l'accord de cessez-le-feu signé en début de semaine. Ils installent des check-points sur les routes.
A charge pour ces militaires d'assurer un maintien de la paix entre les zones sous contrôle azerbaïdjanais et ceux qui restent sous contrôle arménien.