Procès de l'attentat déjoué du Thalys : un djihadiste marocain encourt la perpétuité

Le procès de l'attentat raté du Thalys s'est ouvert ce lundi près de cinq ans après les faits devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ayoub El Khazzani, de la Syrie vers l'Europe
Dans le box des accusés, le principal auteur, Ayoub El Khazzani, un Marocain agé aujourd'hui de 31 ans. Il encourt la prison à peprétuité.
Sympahisant de l'Etat islamique, il avait effectué un bref séjour en Syrie 2015 avant de rejoindre l'Europe via la Turquie, au côté d'un des cerveaux des attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud.
Khazzani était monté dans un train Thalys à Bruxelles, direction Paris. Arrmé d'une kalachnikov et d'un pistolet automatique, il avait été désarmé par des passagers échouant à commettre un massacre.
Selon son avocate, il pourrait exprimer des remords aux victimes. "Il s'expliquera de manière détaillée, et je pense qu'il souhaitera s'adresser aux victimes si le président l'y autorise", souligne Sarah Mauger-Poliak.
Un attentat déjoué grâce aux passagers
Sont attendus également au procès, des témoins et victimes de l'attaque, dont un professeur et trois jeunes américains qui, grâce à leur intervention, avaient permis d'éviter le pire :
"C'est grâce au courage, à la détermination, à la volonté de cinq citoyens, des Français et des Américains, qui ont été attentifs à ce qu'il se passait et qui ont pris leurs responsabilités et qui sont allés, parfois au péril de leur intégrité physique, maîtriser le terroriste", souligne Thibault de Montbrial, l'avocat des parties civiles.
Les trois jeunes Américains avaient été décorés de la Légion d'honneur et avaient reçu aussi les honneurs du cinéma en jouant leur propre rôle dans un film réalisé par Clint Eastwood.
L'attentat déjoué du Thalys avait fait au final trois blessés. Il s'était produit après une autre attaque ratée contre une église de Villejuif et avant d'autres attentats, particulièrement meurtriers cette fois, à Paris et Bruxelles.