Quelle identité pour le cinéma européen ? Deux réalisateurs majeurs nous répondent

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Par Frédéric Ponsard
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Thomas Vinterberg et François Ozon sont deux des plus talentueux et reconnus cinéastes européens, et pour eux, être européen est consécutif de leur cinéma.

Alors que les European Film Awards, qui récompensent chaque année le meilleur du cinéma européen, se tiennent en décembre, nous revenons avec deux grands réalisateurs européens croisés cette année par Euronews, François Ozon et Thomas Vinterberg, sur l'identité de leur cinéma et de celui cinéma européen.

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François Ozon est l'un des cinéastes français qui s'exportent le mieux en Europe. Le réalisateur, primé en 2019 à Berlin pour son film Grâce à Dieu, a sorti entre deux périodes de confinement, Eté 85, adaptation d'un livre culte britannique, et qui parle à toute la jeunesse européenne. Nous l'avions rencontré à l'occasion de la première mondiale de son film en juillet à Lyon, alors que le film, sélectionné à Cannes, n'avait jamais pu être montré au public. Lorsqu'on l'interroge sur son sentiment sur une identité européenne, il répond se sentir d'abord français, mais louant le public européen, considérant qu'en Europe, les spectateurs connaissent la différence entre le cinéma de divertissement pu, et le cinéma d'auteur.

"Je me sens d'abord français, forcément, mais c'est vrai que j'ai eu la chance, très vite, d'avoir des films qui ont marché en Europe et donc cela a permis à certains de mes films de se financer plus facilement parfois... et c'est toujours agréable d'aller dans un continent où la cinéphilie est importante, parce que je sens une grande différence entre les Etats-Unis et d'autres pays. En Europe, il y a vraiment un amour du cinéma, je pense que c'est en Europe que les gens sont les plus cinéphiles."
François Ozon, réalisateur

L'un des autres réalisateurs qui connaît un grand succès en Europe est le dqnois Thomas Vinterberg. Celui qui avait choqué et séduit avec son Festen en 1998, primé à Cannes, revient plus de 20 ans plus tard avec un film chaleureux, drôle et dramatique à la fois, Drunk, sur les joies de l'ivresse... et les gueules de bois qui en découlent ! Son film, lui aussi sélectionné et labellisé "Sélection officielle 2020", est sorti également cet été et au début de l'automne sur les écrans européens, rencontrant immédiatement un succès public, et critique.

Invité d'honneur du Festival Lumière 2020, nous l'avons rencontré et questionné sur le film, mais aussi sur son identité de cinéaste européen. Pour lui, pour lui, la force du cinéma européen est sa diversité, chacun apportant les particularités de son cinéma national.

"Il y a une certaine radicalité présente chez les cinéastes danois, peut-être est-ce une réaction contre quelque chose de légèrement oppressif du fait d'être dans un très petit pays rationnel qui est considéré comme le pays le plus heureux du monde".
Thomas Vinterberg, réalisateur

Chaque pays est donc marqué par sa culture et sa manière de raconter les histoires, chacun apportant une pierre à l'édifice d'un cinéma européen complexe, multiple et passionnant.

Pour terminer ce rapide tour d'horizon, de la très catholique Pologne, nous vient Corpus Christi, l'un des films européens les plus forts vus cette année, et qui est comme Eté 85, Drunk et d'autres films comme Martin Eden, en compétition pour les European Film Awards, équivalent des Oscars pour le cinéma européen.

Rendez-vous le 8 décembre pour le palmarès.

Journaliste • Frédéric Ponsard

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