Walid Kechida avait publié des « mèmes » sur Facebook raillant le pouvoir et la religion.
Trois ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars. C'est la lourde peine dont a écopé cet internaute en Algérie. Walid Kechida, 25 ans, a été condamné pour avoir publié sur Facebook des « mèmes » tournant en dérision la religion et le président Abdelmadjid Tebboune. Militant connu de la jeunesse de Sétif, il était en détention provisoire depuis plus de huit mois. Il a été reconnu coupable d'offense au président, aux préceptes de l'islam et d'outrage à corps constitué.
Pour les défenseurs des droits de l'homme, c'est un coup dur porté à la liberté d'expression alors que des élections législatives sont prévues cette année. En Algérie, plus de 90 personnes sont derrière les barreaux pour avoir participé ou défendu les protestations du Hirak ou les libertés individuelles. Et les poursuites s'appuient la plupart du temps sur des publications dans les réseaux sociaux.
À Alger, trois détenus sont en grève de la faim depuis plus d'une semaine.