Il restera en vigueur jusqu'en mars, a annoncé un ministre, tant les cas sont nombreux et le nouveau variant de Covid-19 met à rude épreuve le système hospitalier.
Les rues de Londres étaient à nouveau étrangement calmes ce mardi. Officiellement, le reconfinement dans toute l'Angleterre devait débuter à minuit, mais dans la journée, rares étaient les badauds. Pour la troisième fois, c'est le pays tout entier qui confine. Et les élèves, à qui Boris Johnson promettait de retrouver les bancs de l'école après les fêtes, n'en feront rien. Une confusion fustigée par les détracteurs du Premier ministre.
« Lorsque vous avez ce conflit entre une approche basée sur les faits de la part de la communauté scientifique et une approche populiste qui contamine des pans entiers de la politique européenne, notamment au Royaume-Uni, en Pologne, en Hongrie et ailleurs, ils prennent les parties qui les intéressent dans les recommandations scientifiques pour dire au public ce qu'ils pensent que le public veut entendre, tacle Alistair Campbell, ancien chargé de communication de Tony Blair. Donc 24 heures avant l'annonce du reconfinement, Boris Johnson laissait entendre que nous aurions tort de ne pas renvoyer nos enfants à l'école. Et le lendemain, il annonçait la fermeture des écoles. »
Si le Royaume-Uni se calfeutre, c'est parce qu'il est durement touché par le nouveau variant du Covid-19, mais les fournisseurs ont eux aussi du mal à suivre.
« Nous avons passé cette commande il y a plus d'une semaine pour nous assurer d'être prêts à la réouverture des écoles malgré le Brexit, se lamente Justin Denyer, un importateur de produits frais montrant sa marchandise. Lorsqu'elle a été passée, les écoles étaient censées rouvrir, mais maintenant, avec les incertitudes sur le Covid-19, elles vont rester fermées, nous allons devoir trouver un autre acheteur pour cette marchandise. »
Les écoles ont quant à elles stocké des kits de tests en vue de leur réouverture. Mais la réalité pandémique les rattrapées et les réserves ne serviront pas dans l'immédiat.
Le confinement ne sera pas levé avant mars, a prévenu le ministre Michael Gove. La nouvelle forme du virus, 50 à 70 % plus contagieuse, met les services hospitaliers d'Angleterre à très rude épreuve, avec 40 % de patients en plus que durant le pic d'avril dernier.