A Gaza, un habitant sur cinq souffre de problèmes psychologiques. Le cocktail blocus +confinement a des effets dévastateurs sur une population coupée du monde.
Depuis la victoire électorale du mouvement islamiste Hamas la Bande de Gaza est isolée par un blocus israélo-égyptien. 14 années d'enfermement, encore plus dures à vivre aujourd'hui : une personne sur cinq souffre de problèmes psychologiques.
"Est ce qu'il y a des êtres humains au dehors, ou bien non ?, interroge Mohammad Al Mamlouk, un ouvrier de 30 ans. Même mes enfants, quand ils vont grandir, ils se poseront cette question si la situation actuelle se poursuit. Tout le monde ici rêve de voyager et rencontrer d'autres êtres humains."
En mars 2020, quand les premiers malades ont été enregistrés à Gaza, la vie était déjà rythmée par le le manque de médicaments, les coupures d'eau et d'électricité, avec seulement six heures de courant par jour : la crise sanitaire n'a fait qu'aggraver les malheurs de Gaza.
"Les gens souffrent depuis quinze ans de la fermeture, se désole Ammar Abu Al Jedian, un diplômé universitaire de 30 ans sans emploi, ce blocus va engendrer des idées déformées envers ce monde, et je crois que cela va créer de la haine contre le monde et de la violence".
L'ONU appelle Israël à assurer un accès équitable au vaccin contre le Covid-19, pour les Palestiniens qui vivent sous occupation en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza : les doses devraient arriver en mars, plus de deux mois après la campagne de vaccination en Israël.