L'amertume des pêcheurs britanniques : "On a perdu tout notre marché"

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L'amertume des pêcheurs britanniques qui trois semaines après le Brexit disent avoir perdu tout leur marché et que s'ils avaient su, ils auraient voté différemment.

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Ce matin, il y a du poisson dans les filets, mais à la criée les cours de ces poissons se sont effondrés.

Certains pêcheurs en viennent à regretter d'avoir voté pour le Brexit.

"Alors si vous aviez comment ça allait se passer, auriez-vous voté différemment ?"

Simon Driver, pêcher : "Honnêtement, si on avait su, il est possible que ça ne se soit passé de le même manière. Les pêcheurs auraient sans doute regardé les choses d'un angle différent."

La famille de Dave et Simon pêchent depuis le XVIe siècle dans ces eaux du sud-ouest de l'Angleterre.

Ils voyaient dans le Brexit l'opportunité de rejeter la politique commune de la pêche qu'ils dénonçaient.

Ils sont aujourd'hui déçus par le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

Dave Driver, pêcheur : "Ils n'ont pas arrêté de répéter que "oui, les pêcheurs" allaient "vivre mieux" et récupéraient "le contrôle de nos eaux". C'est pour ça que beaucoup de gens ont voté pour le Brexit. Et ça n'a pas marché. Ils espéraient que secteur de la pêche fonctionne mieux et on leur a tous menti. Ils avaient écrit sur les bus de Londres qu'ils se battraient pour la pêche, mais ils ne se sont pas battu pour la pêche."

Les nouvelles procédures impliquent désormais des certificats de prises et déclarations de douanes.

L'ensemble allonge les délais à la frontière leur fait perdre à ces pêcheurs leurs clients européens.

Luke Hanrahan, Euronews : "Plus de trois semaines après l'entrée en vigueur du Brexit, le manque à gagner le quotidien pour des bateaux comme celui-ci se compte en centaines d'euros. Ces pertes sont causées par les difficultés à la frontière. Des poissons finissent parfois par pourrir avant de pouvoir traverser la Manche. La colère gronde parmi les pêcheurs et c'est au gouvernement qu'ils en veulent."

Ben Vass est lui aussi pêcheur et pour faire face il a licencié deux salariés, il a abandonné le marché européens et concentre désormais son activité sur les bulots qu'il congèle et exporte vers l'Asie.

Ben Vass, pêcheur : "Avec le Brexit, exporter nos produits est devenu très difficile. Avant, toute l'Union européenne nous achetait beaucoup de poisson. Mais avec les nouveaux temps de transport et nos poissons qui ne tiennent pas, ils ont arrêté. Résultats : on a perdu tout notre marché."

Environs 12 000 personnes travaillent sur des bateaux de pêche britanniques.

Nathan Daley est l'un deux : "On faisait 80 % de nos ventes sur le marché européen et maintenant, tout est arrêté. Les prix se sont effondrés, le poisson est congelé, c'est n'importe quoi, ça n'a aucun sens."

Le gouvernement britannique dit travailler pour trouver des solutions : d'une part, des aides financières sont promises pour les pêcheurs et, de l'autre, Londres espère trouver un moyen avec Bruxelles pour réduire les délais et les procédures à la frontière.

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