Portugal : le "privilège vaccinal" des politiques passe mal

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Un décret a mis les principaux dirigeants du pays sur la liste des patients prioritaires.

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Un décret suscite la polémique au Portugal. Il inscrit les principaux dirigeants du pays sur la liste des personnes prioritaires pour être vaccinées contre le Covid-19.

C'est le cas du Premier ministre, qui aurait signé le texte, ainsi que le président fraîchement réélu dès le premier tour, Marcelo Rebelo de Sousa. La question n'est plus que de savoir quand. 

"M__ême pour le président_ de la République, il est trop tôt pour connaître la date exacte, cela dépendra des autorités de santé_", a déclaré le président de Sousa devant la presse. 

Alors que certains soignants n'ont pas encore reçu la première dose, de nombreux Portugais sont perplexes. Mais la ministre de la Santé défend le calendrier :

"Comme vous le savez, pour les pompiers, les professionels de services essentiels tes que les forces de l'ordre, et les responsables des institutions souveraines, les vaccinations vont débuter la semaine prochaine", a sobrement indiqué Marta Temido. 

"Pourquoi devrais-je être vacciné ?"

Selon le journal Público, seuls les membres du gouvernement jugés "essentiels" à la lutte contre la pandémie seront vaccinés, selon le décret signé par le Premier ministre Antonio Costa. 

La liste comprendrait également le président du parlement et le chef de l'opposition. Pour les députés, on ne sait pas encore, mais certains rejettent déjà l'idée :

"Je ne suis pas une personne à risque, je n'ai pas de comorbidité. Pourquoi devrais-je être vacciné avant mes parents, par exemple, qui ont plus de 90 ans ? Ca n'a pas de sens", peste Joao Cotrim de Figueiredo, député du parti Iniciative Libérale. 

A l'approche de la deuxième phase de la campagne de vaccination au Portugal, cinquante personnalités, dont des épidémiologistes et deux anciens ministres de la Santé socialistes, ont signé une lettre ouverte au gouvernement pour que la priorité soit donnée au plus de 80 ans.

Le pays reste durement frappé par la seconde vague. Les autorités ont annoncé ce mercredi un record de 293 nouveaux décès, et 15 000 nouveaux cas.

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