Centrale nucléaire au Bélarus : un rapport préliminaire d'experts européens note des "progrès"

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Par euronews
Centrale nucléaire au Bélarus : un rapport préliminaire d'experts européens note des "progrès"
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C'est un géant atomique situé aux portes de l'Europe ; une future nouvelle source d'énergie nucléaire... et d'inquiétudes pour Bruxelles. La centrale d'Ostrovets au Bélarus a électrisé le débat et est devenu l'une des priorités des Européens en matière de sûreté nucléaire.

Mais l'Union européenne se veut à présent un peu plus rassurante. Un rapport préliminaire du Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire, réalisé à la suite d'une visite d'experts européens sur place début février, tend à montrer que des "progrès" ont été réalisés sur plusieurs points pour assurer la sécurité de la centrale avant le lancement de son exploitation commerciale, même si d'autres analyses doivent encore être réalisées concernant d'autres recommandations, avant que le rapport final ne soit publié.

La sécurité de la centrale nucléaire était loin d'être assurée selon ses voisins les plus proches - Lituanie en tête. Car si la centrale construite par les Russes se trouve au Bélarus, elle n'est aussi qu'à soixante kilomètres de la capitale lituanienne Vilnius.

Depuis des années, la Lituanie alerte sur les risques liés à une mise en route de la centrale, parmi lesquels son emplacement, qui se trouve sur une zone sismique. La centrale puise par ailleurs dans une rivière qui traverse Vilnius pour refroidir ses réacteurs et la construction de la centrale aurait été émaillée d’incidents.

Le mois dernier, le Parlement européen a demandé que le démarrage soit retardé dans l'attente d'améliorations. L'Union européenne avait émis une série de recommandations en 2018 après avoir analysé les résultats des tests de résistance. Des tests mis en place après la catastrophe de Fukushima de 2011. 

Le Bélarus ne fait pas partie de l'UE mais Bruxelles rappelle que le pays "participe à ce processus" de sûreté nucléaire et ce sur une "base volontaire".

De son côté, la Lituanie tempère : ce rapport préliminaire des experts européens n'est pour elle pas un feu vert et il reste, selon le chef de la diplomatie, une grande _"majorité de recommandations européennes à mettre en oeuvre". _