Sondage Euronews sur la vaccination et le passeport vaccinal : les Français se distinguent

Préparation de vaccins à Gibraltar, 4 mars 2021
Préparation de vaccins à Gibraltar, 4 mars 2021 Tous droits réservés Bernat Armangue/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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L'institut de sondage Redfield & Wilton Strategies, pour Euronews, a réalisé une enquête d'opinion sur la vaccination et le passeport vaccinal dans quatre pays d'Europe : la France, l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne.

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Dans toute l'Europe, les programmes de vaccination apportent une lueur d'espoir, celle de sortir de cette crise sanitaire sans précédent pour revenir à avant, ou du moins à une certaine normalité.

Mais il y a toute une série de défis à relever, l'approbation des vaccins, l'approvisionnement, les difficultés de distribution ou encore les inquiétudes concernant l'efficacité des vaccins contre les variants du Covid-19. Qu'en pensent les citoyens européens ? Nous avons récemment réalisé un sondage dans quatre pays, entre le 25 février et le 1er mars, à chaque fois sur un échantillon de 1 500 personnes, en partenariat avec l'institut de sondage Redfield & Wilton Strategies.

A la première question, "si un vaccin est disponible pour vous gratuitement ou à un faible coût, vous ferez-vous vacciner ?"

Les Allemands ont répondu oui à 63 %, les Italiens et Britanniques oui à 71 et 76 %, alors que les Français ne seraient d'accord qu'à 37 %.

Si les Allemands sont un peu moins sûrs de vouloir se faire vacciner que les Italiens et les Britanniques, ce sont donc les Français qui s'y opposent le plus. Ils seraient 6 sur 10 à être contre ou à ne pas savoir s'ils veulent se faire vacciner.

Cela peut être le reflet des inquiétudes concernant les différents types de vaccins disponibles. Actuellement, trois d'entre eux ont été autorisés dans les pays étudiés : Pfizer/BioNTech, Moderna et Astrazeneca.

A la seconde question, "tant que le vaccin que vous recevez a été approuvé pour être utilisé dans l'Union européenne et la Grande-Bretagne, le type de vaccin reçu a-t-il de l'importance pour vous ?"

Et bien, ce sont encore les Français qui se distinguent, car ils ont répondu oui à 90 %, c'est-à-dire qu'ils ne font pas toute confiance au processus d'approbation. Alors que les Britanniques y vont les yeux fermés (28 %) et que les Italiens (53 %) et les Allemands (45 %) se montrent un peu plus concernés par le type de vaccin qu'ils reçoivent.

Pour diverses raisons, le déploiement des vaccins a été plus rapide dans certains pays que d'autres, ce qui se reflète dans les attitudes envers les autorités compétentes.

A la troisième question, "Êtes-vous satisfait ou non du programme de vaccination allemand/français/italien/britannique mis en place jusqu'à présent ?"

En Allemagne et en France, où les programmes de vaccination posent de nombreux problèmes de lenteur et d'approvisionnement, les gens sont largement mécontents des autorités, à hauteur de 77 et 75 %. Les Italiens sont aussi mécontents, mais un peu moins à 68 %.

Seule la gestion du gouvernement de Boris Johnson est approuvée à 85 % pour son efficacité.

En tous cas, nombreux sont ceux qui espèrent vivement que la vaccination entraînera la reprise des voyages internationaux. Les dirigeants discutent actuellement de ce qu'on appelle les passeports vaccinaux, que ce soit pour un usage domestique ou étranger.

"Seriez-vous prêt à vous munir d'un "passeport vaccinal" pour prouver que vous avez été vacciné ?"

A cette dernière question, 69 et 63 % des Britanniques et des Italiens répondent "oui, en toutes circonstances". Les Allemands sont moins enthousiastes, mais soutiennent le oui tout le temps à 55 %. Et là encore, la France se distingue avec 4 français sur 10 qui rejettent totalement l'idée d'un passeport vaccinal dans tous les cas.

Nous n'en sommes encore qu'aux premiers stades de la vaccination de masse en Europe et les opinions, attitudes et comportements peuvent changer, mais les premières réactions des populations aux questions vaccinales donnent matière à réflexion à nos dirigeants.

Sources additionnelles • Institut de sondage Redfield & Wilton Strategies

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