Pauline Peyraud-Magnin : la footballeuse française se livre sur son coming-out

Elle est gardienne de but à l'Atlético Madrid et, désormais, à l'avant-garde. A 28 ans, Pauline Peyraud-Magnin a déjà un CV bien rempli à l'Olympique Lyonnais puis au sein d'Arsenal. Et la jeune femme va droit au but : elle est aussi la première footballeuse française de stature internationale à avoir fait son coming-out en cours de carrière. "Je suis homo, mais ça ne me caractérise pas, comme une couleur de peau ou comme une religion", confie-t-elle.
C'est un coming-out qui était tout sauf préparé. En août dernier, Pauline Peyarud-Magnin poste une photo d'elle avec sa compagne Camille, avec qui elle vit aujourd'hui dans la banlieue de Madrid. _"_Des footballeuses qui postent des photos avec leur copain, il y en a plein et je ne vois pas pourquoi on devrait se censurer parce que ça dérange une minorité de la population, même une majorité d'ailleurs. Moi je trouve ça aberrant que l'on doive se justifier...", souligne Camille.
Au sein du milieu du football féminin, plus ouvert sur la question que le football masculin, les réactions positives sont nombreuses. _"_Tout le monde m'a soit écrit parce qu'en fait, j'étais en équipe de France, à ce moment-là, quand le premier article est sorti et j'ai eu franchement c'était doux", se souvient Pauline Peyraud-Magnin.
Mais certains messages rappellent aussi le chemin qu'il reste à parcourir dans de nombreux pays du monde. "Il y en a eu plein, plein de beaux messages, des messages durs, aussi. Pas négatifs, mais durs à entendre, à lire. Notamment une jeune fille en Amérique du Sud, au Vénézuela il me semble, qui disait que c'était très compliqué de vivre son homosexualité", raconte-t-elle. "A ce moment-là, on se dit qu'on a de la chance, et qu'il faut en profiter."
Un acte fort facilité par une rencontre. Un acte pionnier qui pourrait aussi ouvrir la porte à d'autres femmes, voire aux hommes. "Je me dis que c'est vraiment un sujet qui mérite d'être ouvert et même s'il a déjà été ouvert un certain nombre de fois, je pense qu'aujourd'hui on a besoin vraiment de passer un cap", souligne Pauline Peyraud-Magnin.