La ville est l'une des plus endeuillées du Brésil, avec un bilan de près de 20 000 décès liés au coronavirus.
Les plages de Rio désertées… Une image que le Brésil n'avait pas connue depuis neuf mois. Le maire de la ville, Eduardo Paes, en a interdit l'accès pour le week-end et la police veille, en dispersant les badauds. Lundi, de nouvelles restrictions devraient suivre dans la capitale touristique du pays, où le taux de mortalité dû au Covid-19 est l'un des plus élevés, avec près de 20 000 décès. Mais de nombreux résidents ne sont pas convaincus.
« Quand vous regardez la plage, vous voyez que les personnes sont éloignées les unes des autres, proteste Jorge, un habitant. Par contre, dans les transports publics, les travailleurs qui doivent subvenir aux besoins de leurs familles sont serrés comme des sardines. Ils respirent les uns sur les autres et propagent le coronavirus. »
« C'est le moment de réduire la circulation des personnes dans les rues, plaide Daniel Soranz, le responsable municipal en charge de la santé. Ce n'est pas le moment de faire du sport sur la plage, de prendre des bains de mer. Actuellement, il faut rester à la maison. »
À Rio, le taux d'occupation des lits en soins intensifs a atteint les 95 %, et dans 25 États brésiliens sur les 27, il est de 80 % ou plus. Or dans certaines zones, les hôpitaux commencent à manquer d'oxygène et de médicaments. Le président covido-sceptique Jair Bolsonaro reste, lui, toujours très critique à l'égard des restrictions sanitaires.