"Le bain de sang est imminent en Birmanie" : l'ONU redoute une "guerre civile"

En Birmanie, les manifestants continuent d'occuper les rues de Rangoun, même si les axes principaux leur sont désormais interdits par la junte...
En parallèle, au siège de l'ONU, le réquisitoire de l'émissaire pour la Birmanie a été implacable. Il a alerté d'un risque de "guerre civile" et de "bain de sang imminent".
Mais des sanctions contre les militaires birmans qui ont renversé Aung San Suu Kyi, "ne feraient qu'aggraver la situation", a affirmé l'ambassadeur chinois à l'ONU, Zhang Jun, lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Le représentant de la Chine, premier soutien de la Birmanie, a toutefois appelé à "revenir à une transition démocratique dans ce pays".
Depuis le coup d'Etat militaire du 1er février, plus de 530 personnes, dont de nombreux étudiants, des adolescents et des enfants, ont été tuées par les forces de sécurité, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Des centaines d'autres, détenues au secret, sont portées disparues.
Les violences contre les civils ont déclenché la colère parmi la vingtaine de factions ethniques rebelles que compte la Birmanie : certaines ont lancé des attaques contre la police et l'armée, cette dernière ripostant par des raids aériens.
Et puis l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi a comparu devant la justice ce jeudi, ses avocats ont indiqué qu'elle semblait être en bonne santé après l'avoir vu par vidéoconférence.