🇪🇺🇱🇾 | L'UE apporte son soutien à l'exécutif libyen chargé de mener la transition jusqu'aux élections de décembre.
**Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est rendu dimanche en Libye où il a apporté le soutien de l'UE au nouveau gouvernement récemment installé pour tourner la page d'une décennie de chaos.
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Cette visite intervient au moment où ce pays d'Afrique du Nord connaît une certaine embellie politique après des années d'instabilité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué par l'existence ces dernières années de pouvoirs rivaux.
La Libye vient de se doter, au terme d'un processus chapeauté par l'ONU, d'un exécutif unifié chargé de mener la transition jusqu'à des élections nationales fin décembre.
"Nous allons travailler avec le nouveau gouvernement et le soutenir", a promis Charles Michel à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. "L'Union européenne soutient activement le processus de réconciliation nationale", a-t-il affirmé. "La relance économique, les élections, la lutte contre l'immigration clandestine (...) sont des domaines dans lesquels l'UE peut aider la Libye", a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen a aussi annoncé le retour dans les prochaines semaines de l'ambassadeur de l'UE dans la capitale libyenne. L'ambassade de France à Tripoli vient de rouvrir et d'autres représentations diplomatiques européennes doivent lui emboîter le pas dans les prochaines semaines.
Route migratoire majeure
La migration reste une "thématique majeure" de la relation entre la Libye et l'UE, a par ailleurs affirmé Charles Michel, la Libye étant une route majeure pour des dizaines de milliers de migrants, principalement originaires d'Afrique subsaharienne, qui tentent de gagner les côtes italiennes par la mer.
Il a aussi annoncé un prochain don "de 50 000 doses de vaccins" à la Libye, qui a par ailleurs reçu dimanche matin sa première livraison avec l'arrivée de 100 000 doses du vaccin russe Spoutnik V.
Enfin, le président du Conseil européen a exhorté "tous les mercenaires et militaires étrangers à quitter rapidement" le pays.
Le conflit libyen a largement été alimenté par des puissances extérieures et les appels au départ des militaires étrangers et mercenaires --ils étaient encore au nombre de 20 000 en décembre selon l'ONU-- se multiplient depuis plusieurs semaines.
La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, a réitéré dimanche l'appel de Tripoli au retrait de ces combattants.
La visite de Charles Michel fait suite à celle des chefs de la diplomatie française, allemande et italienne, qui se sont rendus à Tripoli le 25 mars dans un geste européen de soutien face aux récents progrès politiques.
Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, est pour sa part attendu mardi à Tripoli pour rouvrir l'ambassade de Grèce.
Sa visite coïncide avec celle du nouveau chef du gouvernement italien, Mario Draghi, un déplacement qui sera le premier de dirigeants européens depuis la formation du nouveau gouvernement de transition.