La promesse américaine aux Afghans : "un partenariat durable" après le départ des soldats

"Le partenariat change, mais le partenariat est durable".
Ce sont les mots du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en visite surprise à Kaboul.
La promesse et la visite de l'envoyé de Washington interviennent après l'annonce du retrait des soldats américains dont le dernier doit quitter le sol afghan le 11 septembre prochain, date du 20e anniversaire des attentats de 2001.
Au total 9 600 militaires issus de 36 pays, dont 2 500 soldats américains, sont encore déployés en Afghanistan.
Le retrait sera coordonné avec les troupes de l'OTAN et commencera le 1er mai.
Antony Blinken parle d'"un nouveau chapitre" dans les relations entre Kaboul et Washington.
Antony Blinken, secrétaire d'Etat américain : "Nous nous tiendrons aux côtés du peuple afghan, notamment avec des investissements une aide au développement, pour soutenir ses efforts à construire un avenir plus prospère. Nous continuerons à soutenir la société civile et à plaider pour l'égalité des droits des femmes, y compris leur participation aux négociations en cours et leur représentation égale dans toute la société."
De nombreux analystes craignent que l'Afghanistan ne plonge dans la guerre civile après le départ des troupes alliées.
À Kaboul, la population est divisée.
"Avant l'arrivée des soldats américains, nous n'avions pas de problèmes. Le retrait américain permettra de restaurer l'unité et la paix dans nos vies" espère un homme.
"Le départ des troupes américaines m'inquiète terriblement, l'influence des talibans risque d'augmenter, la place des femmes dans la société risque d'être réduite" souffle une femme.
En février 2020, Donald Trump avait signé un accord avec les talibans qui prévoyait un retrait des troupes américaines le 1er mai prochain.
La décision de Joe Biden de repousser au 11 septembre le départ de troupes d'Afghanistan a été mal accueillie par les talibans qui dénoncent "une violation de l'accord de Doha".