Près de 700 femmes et hommes ont encore débarqué ce lundi matin. Les conditions d'accueil de la localité, au large de la Tunisie, sont largement saturées.
685 personnes sont à nouveau arrivées ce lundi matin sur l'île de Lampedusa. Au total en 24 heures, ce sont quelques 2100 exilés qui ont accosté sur cette petite île italienne au large des côtes de Tunisie.
Jamais cette année, la municipalité n'avait dû faire face à un tel afflux et les autorités locales sont aujourd'hui débordées. Les capacités du centre d'accueil sont saturées et des dizaines de migrants ont dû dormir sur le quai du port et passer des heures en plein soleil.
Les conditions sanitaires liées à la circulation du Covid-19 complique encore la situation. Un ferry stationnant au large est désormais utilisé pour isoler et tester les arrivants.
Comme à chaque débarquement important, le sujet fait vivement réagir la classe politique italienne. Matteo Salvini, patron de la Ligue, membre de la coalition dirigée par Mario Draghi a demandé une réunion exceptionnelle, les néofascistes de Fratelli d'Italia exigent un "blocus" naval, et Enrico Letta, du Parti démocrate aimerait que ses voisins européens assument leurs responsabilités.
En attendant, plus de 450 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début d'année, selon l'Organisation internationale pour les migrations.