Les Syriens votent pour l'élection présidentielle, la deuxième depuis le début de la guerre en 2011. L'issue du scrutin ne fait guère de doute.
Les Syriens votent pour l'élection présidentielle, la deuxième depuis le début de la guerre en 2011.
Bachar al-Assad, 20 ans au pouvoir
Les images de la la télévision d’État ont montré d'importantes files d'attente devant les bureaux vote afin d'illustrer l'engouement autour de ce scrutin qui devrait, sans nul doute, conduire Bachar al-Assad vers un quatrième mandat.
Au pouvoir depuis plus de 20 ans, l'homme fort de Damas a résisté à la guerre et à la pression internationale. Depuis le bureau de vote, il a répondu aux critiques de Washington et des dirigeants européens qui dénoncent un scrutin illégitime : "Cette mobilisation leur dit ceci : vos opinions n'ont aucune valeur et vous valez dix fois moins."
Pas d'opposition crédible
Face au président sortant, deux candidats considérés comme des faire-valoir, la loi électorale empêchant les opposants en exil de se présenter.
Cette élection intervient après dix ans d'une guerre dévastatrice qui a fait plus de 388 000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil. Le régime de Damas, qui fait face toujours à quelques poches de résistance, compte sur ce scrutin pour asseoir un peu plus son pouvoir.
"Le vote vise à dire au monde, en particulier à l'Occident, que l'État syrien, le gouvernement syrien, fonctionne toujours comme une machine, malgré dix ans de guerre civile, souligne le Docteur Ali Alavi, de l'Université de Londres. L'élection intervient après une série d'amnisties que l'État syrien a déclarée pour le retour des réfugiés et après des plans de redressement économique. Mais le message symbolique de ce scrutin est que la Syrie fonctionne toujours."
Marasme économique
Une Syrie en ruines, rongée par la crise économique illustrée par la dépréciation historique de sa monnaie, une inflation galopante et pauvreté massive. Rejeté par les Occidentaux, le Président Assad peut compter sur le soutien de la Russie, l'Iran et la Chine.