Un combat juridique pour sauver les vacances ! Ryanair s'en prend au gouvernement britannique

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Par Margaux Racaniere
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Voyager est devenu très compliqué depuis le Royaume-Uni. Les pays sont verts, oranges ou rouges avec différents niveaux de restriction... La compagnie aérienne Ryanair demande des comptes au gouvernement de Boris Johnson sur cette classification.

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Pas facile cette année pour les Britanniques d'aller se dorer la pilule sur les plages espagnoles !

La compagnie aérienne Ryanair et les propriétaires des aéroports de Londres Stansted, Manchester et East Midlands ont prévu d'attaquer le gouvernement britannique en justice pour son dispositif de limitation des voyages internationaux dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Feu rouge pour les vacances

A chaque pays est attribué une couleur, qui détermine les mesures à mettre en place au retour du voyage. Un test négatif suffit pour les pays placés sur la liste "verte". Pour les pays "rouges", chaque voyageur doit se confiner 14 jours dans un hôtel. C'est la troisième catégorie qui est dans le collimateur des compagnies aériennes. Une liste "orange", qui impose aux voyageurs de s'auto-confiner une dizaine de jour.

La décision soudaine de placer le Portugal dans le vert puis de nouveau dans l’orange quelques semaines plus tard, le 8 juin dernier, a mis le feu aux poudres. Plusieurs citoyens britanniques avaient dû rentrer en urgence à leurs frais afin d’échapper à l'auto-confinement. Une manière assez désagréable de finir les vacances.

Depuis le retrait du Portugal, aucun grand pays touristique européen ne figure sur la liste "verte", qui permet de revenir au Royaume-Uni sans quarantaine. L'Espagne, l'Italie, la France et la Grèce, et donc le Portugal, se trouvent sur la liste "orange", obligeant les voyageurs en provenance de ces pays à passer jusqu'à dix jours en isolement et à subir deux dépistages payants, à un prix moyen de 120 euros.

Des mesures "incompréhensibles"

La plainte ne vise pas à obtenir une condamnation quelconque du gouvernement britannique, mais elle permettra de forcer le gouvernement britannique à expliquer comment il prend ses décisions pour établir les listes, "verte", "orange" et "rouge". La compagnie low-cost exige plus de transparence sur les raisons scientifiques de ces classifications, qui affectent profondément son fonctionnement.

L'ancienne première Ministre conservatrice Theresa May a elle-même fustigé Boris Johnson sur ces limitations de voyages internationaux la semaine dernière, lors d'un débat au Parlement britannique.

Nous prenons du retard par rapport au reste de l'Europe dans nos décisions d'ouverture… Il est incompréhensible que l'un des pays les plus vaccinés au monde soit celui qui hésite le plus à donner à ses citoyens les libertés que ces vaccinations devraient permettre.
Theresa May
Première ministre du Royaume-Uni de 2016 à 2019

Une seule bonne nouvelle à l'horizon : le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé envisager de faciliter le voyage pour les Britanniques totalement vaccinés, ayant reçu deux injections, qui représentent déjà 30 millions de personnes. Ils échapperaient alors aux confinements quelle que soit la destination.

Une manière d’inciter les sujets de Sa Majesté qui tiennent à leurs vacances, à se faire vacciner.

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