Faim dans le monde : la pandémie aggrave l'insécurité alimentaire

Faim dans le monde : la pandémie aggrave l'insécurité alimentaire
Tous droits réservés Sunday Alamba/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Anne Devineaux avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

811 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde, soit un humain sur dix alerte un nouveau rapport de la FAO

PUBLICITÉ

La faim dans le monde s'est nettement aggravée avec la crise du Covid-19. C'est le cri d'alerte lancé par la FAO. Dans un nouveau rapport, l'agence spécialisée de l'ONU, révèle qu'entre 2019 et 2020, le nombre de personnes sous-alimenté a augmenté de 18%.

En 2020, soit plus de 800 millions de personnes ont manqué de nourriture, soit environ 10% de la population mondiale. Plus de la moitié d'entre elles vivent en Asie.

"418 millions de personnes sont sous-alimentées en Asie, et environ 282 millions en Afrique. Et en Amérique latine, nous avons également constaté une augmentation de 9,1 % de la population sous-alimentée aujourd'hui", précise Maximo Torero, chef économiste à la FAO.

La pandémie a exacerbé les causes habituelles de ce fléau : conflits, chocs économiques et réchauffement climatique. Dans les campagnes les restrictions de déplacement ont pesé. En ville, il y a parfois eu des problèmes d'approvisionnement souligne le rapport. L'objectif fixé par l'ONU d'éradiquer la faim dans le monde d'ici 2030 paraît plus que jamais illusoire.

Car la FAO alerte sur les effets à long terme de la pandémie. "Dans un monde d'abondance, nous n'avons aucune excuse pour que des milliards de personnes n'aient pas accès à une alimentation saine" a déclaré le chef de l'ONU Antonio Guterres. Un sommet mondial sur les systèmes alimentaires se tiendra à New York en septembre prochain. 

L'ONG Action contre la Faim appelle à des changements radicaux en faveur de l'agroécologie paysanne. Il faut cesser "d'abdiquer face aux géants de l'agro-industrie" souligne-t-elle. 

De son côté, Oxfam estime que "pour garantir l'accès à l'alimentation de toutes et tous, les gouvernements doivent financer un fonds mondial de protection sociale, et donner la priorité aux petits producteurs qui nourrissent une grande partie de l'humanité plutôt qu'à l'industrie agro-alimentaire".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Céréales bloquées en Ukraine : Kyiv demande l'exclusion de la Russie de la FAO

Guerre en Ukraine et flambée des prix : l'inquiétude de 2 agriculteurs français

L'ONU alerte sur le nombre record d'enfants morts dans la bande de Gaza