A Beyrouth, colère et douleur un an après l'explosion du port

Un an après le drame, Beyrouth reste meurtrie. Ce mercredi, les libanais marquent le premier anniversaire de l'explosion dans le port de la capitale, qui a fait 214 morts et plus 6500 blessés.
Si certains quartiers ont pu être reconstruits, environ la moitié des logements endommagés n'ont toujours pas été réparés. Ce qui laisse des milliers de personnes sans abri depuis un an, dans un pays qui subit la pire crise socio-économique de son histoire.
Négligence de l'Etat
Le gouvernement est accusé de tout faire pour éviter des inculpations : après avoir rejeté une enquête internationale, les autorités ont dessaisi de ses fonctions le premier juge chargé d'enquêter sur l'affaire. Son remplaçant fait également face à des obstructions, dont le refus du Parlement de lever l'immunité de certains de ses membres soupçonnés d'implication dans l'explosion.
C'est donc avec colère que les libanais commémorent ce triste anniversaire, accusant les responsables de l'Etat de négligence.
La France et l'ONU organisent une nouvelle conférence internationale ce mercredi pour apporter une aide humanitaire d'urgence à la population. Ils espèrent réunir environ 300 millions d'euros.