Les talibans au pouvoir : l'autre stratégie plus conciliante de la Russie

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Tous droits réservés Zabi Karimi/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews
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L'ambassadeur russe à Kaboul doit rencontrer les talibans ce mardi pour évoquer la sécurité de l'ambassade russe, dont l'évacuation n'est pas envisagée.

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Alors que les Occidentaux évacuent leurs ambassades, la stratégie plus conciliante des Russes détonne au milieu du chaos. L'ambassadeur russe à Kaboul doit rencontrer les talibans ce mardi pour évoquer la sécurité de l'ambassade russe, dont l'évacuation n'est pas envisagée. Déjà dimanche, les Russes assuraient avoir reçu des garanties de la part des talibans.

"L'ambassade est totalement sécurisée", assurait Zamir Kaboulov, l'ambassadeur russe à Kaboul, qui en viendrait presque à ne pas regretter l'ex pouvoir afghan. "Sous Ashraf Ghani il y avait une menace terroriste importante avec cinq ou six explosions par jour à Kaboul", a-t-il dit.

Eviter une déstabilisation de la région

Selon l'ambassadeur russe, la reconnaissance ou non par la Russie du nouveau pouvoir afghan "va dépendre de ses agissements". Mais Moscou envisage d'entretenir des liens avec les talibans. Et ce n'est pas nouveau. Ces dernières années, des représentants des talibans ont été reçus à plusieurs reprises à Moscou, l'objectif étant d'éviter une déstabilisation de la sécurité aux portes de la Russie.

"Nous ne sommes pas des ennemis des talibans. Sinon, ils n'auraient pas eu affaire à nous et ne garantiraient pas la sécurité de l'ambassade russe à Kaboul", décrypte Vladimir Sotnikov, analyste politique à l'Institut des études orientales de l'Académie des sciences de Russie. "Oui, nous avons des contacts, nous ne l'avons pas caché. La Russie assume désormais le rôle de leader dans la promotion d'un dialogue pacifique entre l'Afghanistan - désormais taliban - et les autres grands partenaires internationaux."

Et la Russie n'est pas la seule grande puissance à faire preuve d'ouverture envers les talibans. Pour préserver ses intérêts sécuritaires et économiques, la Chine, qui partage un bout de sa frontière avec l'Afghanistan, a été le premier pays à dire lundi vouloir entretenir des "relations amicales" avec le nouveau pouvoir afghan, en raison notamment des intérêts économiques chinois dans la région.

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