Afghanistan : Boris Johnson plaide pour une "approche unifiée" de la communauté internationale

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Par euronews avec AFP
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Les talibans "seront jugés sur les actes, pas sur les paroles", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson mercredi lors d'une session extraordinaire du Parlement consacrée à la situation en Afghanistan, d'où le Royaume-Uni a évacué plus de 2 000 Afghans.

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Les talibans "seront jugés sur les actes, pas sur les paroles", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson mercredi lors d'une session extraordinaire du Parlement consacrée à la situation en Afghanistan, d'où le Royaume-Uni a évacué plus de 2 000 Afghans.

"Nous jugerons ce régime sur les choix qu'il fait et sur ses actes, plutôt que sur ses paroles --sur son comportement face au terrorisme, au crime et aux stupéfiants, ainsi que sur l'accès humanitaire et le droit des filles à recevoir une éducation", a déclaré le dirigeant conservateur.

Boris Johnson, qui plaide pour une "approche unifiée" de la communauté internationale face au retour au pouvoir des talibans, s'est notamment entretenu ces derniers jours avec le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président américain Joe Biden. Une rencontre virtuelle des dirigeants du G7 est prévue dans les prochains jours.

"Nous sommes d'accord sur le fait que ce serait une erreur pour n'importe quel pays de reconnaître un nouveau régime à Kaboul prématurément ou de manière bilatérale", a souligné M. Johnson devant les députés.

Critiqué, y compris dans ses rangs conservateurs, pour sa gestion de la crise, le Premier ministre a précisé que le Royaume-Uni avait évacué 306 Britanniques et 2.052 Afghans. Il a ajouté que "2 000 autres demandes de ressortissants afghans ont été traitées et bien d'autres sont en cours de traitement".

Devant le Parlement, un groupe de manifestants, dont des anciens interprètes de l'armée britannique, brandissait des pancartes demandant au gouvernement de "protéger" leurs proches et "ne laisser personne derrière".

"La situation est très mauvaise et la menace est grave pour nos familles, pour nos collègues", a déclaré à l'AFP Dawran Jan Doranai, interprète âgé de 34 ans arrivé au Royaume-Uni il y a cinq ans.

- Accueillir 20 000 réfugiés -

Le gouvernement britannique a annoncé lancer un nouveau dispositif destiné à accueillir "à long terme" 20 000 réfugiés afghans, sans précision de date. Il prévoit d'accueillir la première année 5 000 réfugiés, en ciblant en particulier les femmes, les enfants et les minorités religieuses.

Ce dispositif s'inspire d'un programme destiné aux réfugiés syriens qui a permis l'installation de 20 000 réfugiés syriens en sept ans, de 2014 à 2021.

Il s'ajoute au programme ARAP destiné au personnel afghan employé par le Royaume-Uni, tels que les interprètes, qui doit permettre à 5 000 d'entre eux de s'installer au Royaume-Uni d'ici la fin de l'année.

Insuffisant pour l'opposition qui a dénoncé le manque de générosité du gouvernement.

Déjà critiqué pour avoir réduit le montant de l'aide au développement en raison de l'impact économique de la pandémie de Covid-19, le gouvernement a été accusé d'impréparation face à la rapide prise de pouvoir des talibans.

Le leader de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a dénoncé "une insouciance stupéfiante de la part de notre gouvernement à l'égard de la menace des talibans".

Saluant les 150 000 militaires britanniques qui ont servi en Afghanistan, dont "beaucoup sont revenus gravement blessés et 457 ne sont pas revenus du tout", le chef du Labour a déclaré que "leur sacrifice mérite mieux que ça".

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