Football : Nice-Marseille, le match de la honte

Scène de chaos après l'envahissement du terrain par les supporters niçois, lors du matche Nice-Marseille, le 22 août 2021
Scène de chaos après l'envahissement du terrain par les supporters niçois, lors du matche Nice-Marseille, le 22 août 2021 Tous droits réservés VALERY HACHE/AFP
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Par euronews avec AFP
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Une enquête a été ouverte après les incidents qui ont conduit ce dimanche à l'interruption du match de Ligue 1 opposant l'OGC Nice et L'Olympique de Marseille. Les deux clubs ont également été convoqués par la Commission de discipline de l'instance en charge de l'organisation du championnat.

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Le championnat de France de football s'est offert une bien mauvaise publicité. Le derby du sud qui opposait les équipes de Nice et de Marseille ce dimanche soir a totalement dégénéré dans un déchainement de violence donnant une image des plus désolantes.

A la 75ème minute, alors que les Niçois mènent au score, le joueur marseillais Dimitri Payet reçoit dans le dos une énième bouteille en plastique lancée alors qu'il tirait un corner. Le n° 10 de l'Olympique de Marseille s'en est saisie et l'a renvoyée vers la tribune. Le match a ensuite tourné au chaos. Des supporters des l'OGC Nice ont envahi le terrain de l'Allianz Riviera.

Un cordon de sécurité de stadiers, vêtus de gilets jaunes, a essayé d'arrêter les supporters, mais des coups ont été échangés à différents endroits du terrain dans une mêlée, entre joueurs des deux équipes, supporters et stadiers.

VALERY HACHE/AFP
Chaos sur la pelouse de l'Allianz Riviera, lors du match entre L'OGC Nice et l'Olympique de Marseille, le 23 août 2021VALERY HACHE/AFP

Le match a été ensuite arrêté une heure et demie. Et au après ces 90 minutes d'atermoiements, la rencontre a été définitivement arrêtée quand l'arbitre a constaté l'absence des Marseillais. Nice voulait reprendre le match alors que le président de l'OM, Pablo Longoria, jugeait pour sa part que "la sécurité de (ses) joueurs n'était pas garantie".

En tribune, Longoria et le président de Nice Jean-Pierre Rivère en sont presque venus aux mains. "Ils se sont empoignés par le col et les gardes du corps ont dû les séparer", a raconté à l'AFP un témoin de la scène en tribune présidentielle.

Ce lundi matin, le parquet de Nice a indiqué qu'une enquête avait été ouverte après ces incidents. La ligue de football professionnelle (LFP), l'instance en charge de l'organisation du championnat de première division, a, elle, fait savoir que les deux clubs ont été convoqués ce mercredi devant la Commission de discipline. Les deux équipes s'exposent à des sanctions, la LFP évoquant de "graves incidents" dans un communiqué.

"Intolérable" pour la ministre des Sports

Roxana Maracineanu , la ministre française des sports a pour sa part estimé que ces incidents étaient "une insulte pour le football" et a réclamé des "sanctions" pour les "coupables". "Voir ça dès les premiers matches de football (avec retour du public), ça fait de la peine, c'est intolérable", a-t-elle dit sur BFMTV

Interrogée également par France Info, elle a aussi estimée qu'une "ligne rouge a été franchie en matière de violences à l'encontre des acteurs de jeu

Les maires de Nice et de Marseille montent au créneau

Toujours ce lundi matin, le maire de Nice, Christian Estrosi, a estimé que la violence était "toujours intolérable" et a demandé "des sanctions" de la part de la Ligue de football professionnel.

"Si le comportement de certains supporters est inqualifiable, celui du président de l’OM l’a été aussi en tribune et celui de l’entraîneur sur le terrain", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

"À cet égard, je veux saluer le comportement irréprochable des joueurs et de l’entraîneur de l’OGCN. Il appartient désormais aux instances nationales de prendre les décisions qui s’imposent. A chacun de les respecter", a ajouté M. Estrosi.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, avait de son côté réagi, également sur Twitter, dès l'arrêt de la partie : "Des joueurs blessés, une sécurité défaillante : le match n'aurait jamais dû reprendre. Triste décision. Fier de mon équipe qui ne s'est pas prêtée à cette mascarade".

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