Arrivés légèrement en tête, les sociaux-démocrates du SPD pourraient prendre les rênes d'une coalition, au même titre que les conservateurs de la CDU. Et les libéraux et les verts jouer les faiseurs de roi.
Au lendemain des élections allemandes, une question est sur toutes les lèvres : qui sera le successeur d'Angela Merkel à la tête de la chancellerie ?
La CDU a perdu des électeurs
Arrivés légèrement en tête, les sociaux-démocrates pourraient prendre les rênes d'une coalition, au même titre que les conservateurs de la CDU qui pourraient demeurer au pouvoir, malgré de lourdes pertes électorales.
Quelles conclusions tirer du vote des électeurs allemands ? Analyse de Julia Schwanholz, politologue à l'université de Duisbourg :
"Nous avons constaté une forte migration des partisans de la CDU/CSU - qui sont souvent des électeurs plus âgés - vers le SPD, le parti social-démocrate. Et nous avons aussi constaté chez les jeunes électeurs un soutien pour les libéraux et les verts, ce qui signifie que les jeunes ont clairement voté pour un changement politique."
Les verts et le FDP faiseurs de roi
Arrivés en troisième et quatrième position, les verts et les libéraux devraient jouer le rôle de faiseur de Roi. Au sein d'une éventuelle coalition avec le SPD ou la CDU, les deux partis entendent toutefois peser politiquement dans le futur gouvernement :
"Toux deux veulent gouverner et avoir une influence, souligne Julia Schwanholz. Christian Lindner, le leader des libéraux, serait très mal vu s'il laissait à nouveau les négociations échouer. A cet égard, les deux partis, le FDP et les Grünen, sont soumis à une forte pression et doivent maintenant se rapprocher les uns des autres."
Les négociations en coulisses ont d'ores et déjà commencé. Elles s'annoncent longues et complexes.