Décès de l'ex-homme d'affaires et homme politique Bernard Tapie

27 Septembre 2018,  Bernard Tapie salue de la main après avoir participé à une conférence à la Chambre de commerce de Liège, en Belgique
27 Septembre 2018, Bernard Tapie salue de la main après avoir participé à une conférence à la Chambre de commerce de Liège, en Belgique Tous droits réservés EMMANUEL DUNAND/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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L'ancien homme d'affaires français Bernard Tapie, âgé de 78 ans, est mort d'un cancer.

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Bernard Tapie, un temps érigé en symbole de la réussite sociale avant d'être rattrapé par les ennuis judiciaires, est mort dimanche à 78 ans d'un cancer dont il souffrait depuis plusieurs années, a annoncé sa famille par l'intermédiaire du groupe de presse La Provence.

"Dominique Tapie et ses enfants ont l'infinie douleur de faire part du décès de son mari et de leur père, Bernard Tapie, ce dimanche 3 octobre à 8h40, des suites d'un cancer", précise le communiqué envoyé à La Provence, dont il était l'actionnaire majoritaire.

C'est Dominique Tapie, sa femme, qui a d'abord annoncé la mort de son époux à La Provence, via un appel à sa directrice générale, avant l'envoi de communiqué, a précisé à l'AFP le directeur des rédactions du journal, Guilhem Ricavy, selon qui l'ancien président de l'Olympique de Marseille avait "basculé dans le coma dans la nuit".

"Au revoir mon Phénix", a posté en parallèle l'un de ses fils, Stéphane Tapie, sur son compte Instagram, en légende d'une photo en noir et blanc de lui et son père, qui fut tour à tour entrepreneur, ministre, acteur, président de l'Olympique de Marseille et patron du groupe de médias.

"Il est parti paisiblement, entouré de sa femme, ses enfants, ses petits-enfants et son frère, présents à son chevet. Il a fait part de son souhait d'être inhumé à Marseille, sa ville de coeur", poursuit le communiqué de la famille à La Provence.

Très rapidement une pluie de réactions a afflué, à commencer par le Premier ministre Jean Castex qui a salué "un combattant", "très engagé contre l'extrême droite, mais surtout pour des causes, son club, sa ville, l'entreprise aussi. Bref un homme très engagé qui a tout donné et je crois qu'on l'a vu aussi contre la maladie".

L'Olympique de Marseille, dont les supporters multipliaient ces derniers jours les soutiens à celui qu'ils surnommaient le "boss", a estimé sur Twitter qu'il "laissera un grand vide dans le coeur des Marseillais et demeurera à jamais dans la légende du club". Bernard Tapie est décédé un jour où son ancienne équipe allait jouer, à 17h00, sur la pelouse des Dogues lillois.

Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a lui promis que la ville "sera au rendez-vous pour lui rendre un hommage populaire à sa hauteur", ajoutant : "Bernard Tapie, à jamais Marseillais".

Les grandes dates de l'homme d'affaires, passionné de sport et responsable politique

  • 26 janvier 1943 : naissance à Paris.
  • années 1980 : repreneur d'entreprises en difficultés (Terraillon, Look, La Vie Claire, Wonder, Testut et, son coup d'éclat, en 1990, Adidas).
  • 1989 : élu député "Majorité présidentielle" des Bouches-du-Rhône (réélu en 1993). Affronte lors d'un fameux débat télévisé le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen.
  • avril-mai 1992 : éphémère ministre de la Ville dans le gouvernement socialiste de Pierre Bérégovoy. Il le redeviendra pendant 3 mois l'année suivante.
  • 1993 : l'Olympique de Marseille, qu'il préside, remporte la Ligue des Champions. Début de l'affaire du match de football truqué Valenciennes-OM. Vend Adidas à un groupe d'investisseurs piloté en sous-main par sa propre banque, le Crédit lyonnais, alors publique.
  • 1994 : la liste MRG aux européennes qu'il conduit arrive, à la surprise générale, à peine 2,5 points derrière celle du socialiste Michel Rocard.
  • 1995 : procès VA-OM. Est condamné pour corruption. Placé en faillite personnelle l'année suivante, il perd ses mandats électifs. Il fait six mois de prison en 1997.
  • 1996/2008 : écrit, fait de la radio, du cinéma, du théâtre, joue le "Commissaire Valence" dans la série à succès de TF1.
  • 2012 : devient propriétaire du quotidien "La Provence".
  • 2017 : condamné, après une bataille judiciaire dantesque, à rembourser les 403 millions d'euros obtenus pour mettre un terme à son litige avec le Crédit lyonnais. Dans le volet pénal de l'affaire, il sera relaxé deux ans plus tard. Le parquet fait appel.
  • 2017 : sa femme annonce qu'il souffre d'un cancer de l'estomac.
  • 4 avril 2021 : victime d'un violent cambriolage à son domicile en région parisienne.
  • 09 juin 2021 : fin du procès en appel sur le volet pénal de l'arbitrage. Le parquet requiert, en son absence, 5 ans de prison avec sursis.
  • 03 octobre 2021 : décès des suites de son cancer
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