La Rochepot en Bourgogne se mobilise pour éviter la vente et la fermeture définitive de sa forteresse du XIIème siècle
La Rochepot en Bourgogne se mobilise pour éviter la vente et la fermeture définitive de sa forteresse du XIIème siècle.
En France, des villageois sont vent debout pour sauver leur château. Au cœur de la Bourgogne viticole, à La Rochepot, trône sur un piton rocheux une forteresse néo-gothique du XIIème siècle.
Attraction touristique et âme du village, l'édifice est aujourd'hui sous le coup d'une liquidation judiciaire. En cause : une rocambolesque affaire de blanchiment d'argent impliquant son propriétaire. Ce dernier est un Ukrainien, aujourd'hui en prison dans l'attente de son procès. Il s'est fait passer pour mort pour échapper à la justice de son pays. Ses fraudes se montent à plus de 12 millions d'euros.
Résultat : le château est fermé depuis trois ans et son mobilier vient d'être mis en vente aux enchères pour éponger les dettes. Tout le village est mobilisé pour sauver ce qui peut l'être.
Romuald Pouleau, ancien gardien du château, a réuni des milliers de signatures autour d'une pétition. "On demande un report pur et simple de la vente telle qu'elle a lieu en ce moment. Si le liquidateur entend notre mobilisation et accepte de vendre que la partie récente, ça sera très bien pour nous. On souhaite que les meubles du château, les meubles historiques, restent à l’intérieur de ce château," explique-t-il.
La dispersion du mobilier est un crève-cœur pour les 300 habitants de La Rochepot. Et la maire du village s'alarme des répercussions pour l'économie locale.
« Le village perd 30 000 visiteurs par an, donc c’est un gros impact économique sur les chambres d’hôtes, sur les viticulteurs, sur les agriculteurs. Mais ça a un impact pas seulement sur le village, ça a un impact sur tout le territoire », déclare Véronique Richer.
Plusieurs élus locaux ont apporté leur soutien à la bataille des villageois.
La mobilisation sera-t-elle suffisante pour préserver l'avenir et l'âme du château de la Rochepot ? C'est désormais à la justice de trancher.