Le Premier ministre britanique ne veut pas que la Cop26 débouche sur de faux espoirs. Joe Biden, le président américain, cible la Chine et la Russie.
Mardi les débats de la Cop26 à Glasgow ont été marqués par les discours sans concession de deux poids-lourds de la planète, Boris Johnson et Joe Biden. Le président américain a même ciblé la Chine et la Russie lors de la conférence de presse en clôture de sa propre visite.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson ne veut pas que la COP26 soit un feu de paille. Il l'a rappelé mardi lors d'un discours savamment orchestré :
"Alors que cette première étape de la COP26 touche à sa fin, n'oubliez pas qu'il reste encore deux semaines de négociations importantes à venir. Il faut éviter de donner des faux espoirs et ne pas penser en aucune façon que le travail est terminé. Car il y a encore du chemin à faire. Comme on dit, je suis prudemment optimiste", a-t-il lancé à l'assemblée.
De son côté, le président américain Joe Biden a accusé la Chine, le principal pollueur mondial, de rester sourde aux "gigantesques" enjeux du dérèglement climatique par son absence à la COP26, marquée par une avancée majeure pour réduire les émissions de méthane.
"Je pense que cela a été une grosse erreur, très franchement, que la Chine - nous attendions la Chine - ne se montre pas. Le reste du monde va se tourner vers la Chine et se demander quelle valeur ajoutée elle apporte. Elle a perdu sa capacité à influencer les gens dans le monde entier et tous les gens ici à la COP pensent sans doute la même chose de la Russie", a déclaré Joe Biden à la conférence sur le climat est prévue à Glasgow jusqu'au 12 novembre de Glasgow.
"C'est un sujet gigantesque et ils (les Chinois) ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership ?", a surenchérit le président américain.
Juste avant la COP26, le président américain, qui a vanté le retour de son pays sur la scène internationale sous son mandat, avait déjà chargé Pékin et Moscou au cours du G20 à Rome, se disant "déçu" par l'absence d'engagements climatiques de leur part.