La junte birmane étrangle la presse depuis le coup d'état de février dernier.
Danny Fenster, un journaliste américain, détenu depuis près de six mois en Birmanie, a été condamné à 11 ans de prison par la junte.
Le journaliste de 37 ans était poursuivi pour trois chefs d'accusation : incitation à la dissidence, association illégale, violation de la loi sur l'immigration. Et dans une procédure distincte, il est aussi inculpé pour terrorisme et sédition. Il risque la prison à vie.
La junte birmane ne cesse d'étrangler la presse depuis le coup d'Etat de février.
Danny Fenster travaillait pour Frontier Myanmar. Ce média, l'un des principaux organes de presse indépendants du pays, dans lequel le journaliste travaillait comme rédacteur en chef, s'est dit "profondément déçu" dans un communiqué.
Danny Fenster est détenu à la prison d'Insein de Rangoun avec de nombreux prisonniers politique.
Son procès se tient à huis clos dans l'enceinte de l'établissement pénitentiaire.
"Son maintien en détention est inacceptable. Le journalisme n'est pas un crime", a récemment déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine.
Danny Fenster, qui a contracté le Covid-19 en détention d'après sa famille, "a perdu beaucoup de poids et est très maigre", a indiqué son avocat Than Zaw Aung.