Plaintes contre l'Opus Dei : des femmes accusent le groupe catholique d'exploitation par le travail

Un groupe d'une quarantaine de femmes vient de déposer plainte auprès du Vatican. Elles accusent l’Institution catholique "Opus Dei" d'exploitation par le travail, d'abus de pouvoir et de conscience. Ces femmes disent avoir été exploitées par l'Institution en Argentine et au Paraguay, leur pays natal, alors qu'elles étaient mineures.
Obligées de travailler parfois pendant 12 heures par jour. Des tâches domestiques, essentiellement, sans être payées. Pendant longtemps, elles n'ont pas osé protester :
"Je me disais : j'ai une dette envers Dieu, je dois faire ça, explique en substance Lucia Gimenez, une ancienne membre de l'Opus Dei. Ils nous ont dit qu'on aurait un salaire, mais je n'ai pas vu d' argent (...) Et quand vous décidez de quitter l'Opus Dei, personne ne vous dit : merci pour votre service et désolé. Ce serait pourtant digne d'un chrétien. On a du mal à le croire."
En rejoignant l'Opus Dei, ces femmes disent avoir espéré accéder, avec leur famille, à une éducation supérieure, mais n'ont été affectées qu'aux basses besognes.
"C'est une politique interne émanant directement de l'Opus Dei, souligne Sebastián Sal, avocat de plaignantes en Argentine. Il y a des problèmes similaires en Afrique, par exemple. Des femmes se sont plaintes aussi au Mexique. En Espagne, c'est également très fréquent."
Les femmes réclament des excuses publiques et une aide économique de l'Opus Dei et du Vatican.
Les plaignantes réclament à l'Opus dei une réparation financière, des excuses publiques sur les abus commis et des sanctions pour les responsables.