La pilule anti-Covid de Pfizer sera accessible à la moitié de la population mondiale

Rendre accessible à plus de la moitié de la population mondiale le futur médicament anti-covid de Pfizer. C'est l'objectif de l'accord passé mardi entre le géant pharmaceutique américain et la communauté de brevets sur les médicaments (MPP) créée par Unitaid.
En accordant sa licence, Pfizer permet aux fabricants de médicaments génériques de produire son comprimé quand ce dernier sera autorisé. Un antiviral oral prometteur, les premiers résultats montrent une efficacité de 89%.
"Dans un premier temps, nous pensons que ce médicament ne sera probablement utilisé que pour les personnes à risque. Et l'objectif est essentiellement d'éviter que les gens aillent à l'hôpital ou aient des cas graves, ce qui signifie que vous devez prendre le médicament dans les jours qui viennent, 3 jours après les premiers symptômes" explique Hervé Verhoosel, porte-parole d'UNITAID.
Pfizer ne recevra pas de redevances sur les ventes dans les pays à faible revenu et renoncera en outre aux redevances sur les ventes dans tous les pays couverts par l'accord tant que le Covid-19 restera classé comme une urgence de santé publique de portée internationale par l'Organisation mondiale de la santé.
Pfizer et d'autres groupes pharmaceutiques fabriquant des vaccins anti-Covid sont accusés d'avoir privilégié les profits, en vendant aux pays qui en ont les moyens, et de participer ainsi à l'inégalité vaccinale entre pays riches et pays pauvres.
Les Pays-Bas connaissent une montée en flèche de l'épidémie. Le nombre de cas positifs a augmenté de 44% en 7 jours. Cette recrudescence inquiète les autorités qui songent à limiter l'utilisation du pass sanitaire pour les personnes non vaccinées. Depuis samedi, un nouveau confinement partiel est en vigueur. Les bars, restaurants et supermarchés sont fermés à 20 heures.
En Croatie, le taux d'infection augmente aussi, résultat : le pass sanitaire est désormais obligatoire pour tous les employés du secteur public et les personnes visitant des institutions publiques. Les autorités veulent ainsi encourager les citoyens à se faire vacciner. La campagne s'est intensifiée.
En Ukraine, pour contrer un nombre record de décès quotidiens dus au Covid-19, le président met la main à la poche et promet de payer 35 euros à ceux qui auront reçu deux doses de vaccins. Une somme non négligeable dans un des pays les plus pauvre d'Europe. A ce jour, moins d'un tiers des Ukrainiens sont complètement immunisés.