La méthode du "free cooling" pour refroidir les data centers avec l'air extérieur

Illustration - un data center à Saint-Ouen-l'Aumone le 9 juillet 2021
Illustration - un data center à Saint-Ouen-l'Aumone le 9 juillet 2021 Tous droits réservés ALAIN JOCARD/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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Comment refroidir les #Datacenters en limitant l'impact environnemental ? Le "free cooling" semble être une méthode écoresponsable.

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Les data centers qui hébergent d'immenses quantités de données d'utilisateurs d'internet peuvent-ils être refroidis écologiquement ? Cette question est un enjeu majeur, sachant que ces installations sont à l'origine d'environ 20% de l'impact environnemental numérique à l'échelle mondiale.

En région parisienne, l'entreprise DATA4 possède 15 sites qui pourraient stocker "l'équivalent de 7,5 milliards d'heures de film à titre d'exemple" explique le vice-président du groupe Jérôme Totel.

Le "free cooling"

Sans ces centres informatiques, impossible d'envoyer des emails ou de visionner des vidéos en ligne. Les serveurs informatiques y fonctionnement en permanence et génèrent de la chaleur. 

"Chaque individu sur la planète consomme, crée ou utilise environ 1,7 méga-octet de données par seconde. Il faut bien stocker ces données quelque part, et c’est dans ces data centers que sont stockées ces données" souligne Jérôme Tatel. Dès lors, le refroidissement de ces installations, un procédé très énergivore, a un réel impact environnemental.

Afin de réduire son empreinte écologique, la société a décidé d'innover en utilisant le "free cooling", une méthode permettant de faire entrer de l'air extérieur dans les allées du data centers. Cette "stratégie technologique" permet de "refroidir les salles informatiques quand la météo le permet, quand l’hydrométrie et la pollution extérieure le permettent" précise Jérôme Totel.

Ce système a permis à l'entreprise de diminuer son coefficient énergétique de 20%.

La demande énergétique va augmenter

En plein confinement, le trafic de l'internet a augmenté de 30%, et les besoins devraient être multipliés par trois dans les prochaines années indique Jérôme Totel. "On a tout notre rôle à jouer en tant que fournisseur du numérique, de s’assurer qu’on a une démarche écoresponsable face à cette croissance importante".

D'après Bénédicte Boyer-Beviere, Maître de conférences à l'université Paris 8, les citoyens, l'Etat et les entreprises doivent agir "de concert" pour réduire une pollution numérique, qui devrait s'accentuer à l'avenir.

"Les actions doivent être concertées, et pour ça la recherche et l’innovation sont fondamentales. L’État doit être là pour soutenir les actions et les citoyens doivent aussi se poser nombre de questions par rapport à leur usage du numérique, parce qu’en fait ça va avoir des impacts considérables" précise-t-elle.

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