Faut-il mieux encadrer ou interdire les robots tueurs ? Un débat qui divise les Nations Unies

Faut-il renforcer la législation autour des "systèmes d'armes létales autonomes" communément appelés "robot tueurs". C'est la conviction de l'ONG Human Rights Watch et de plusieurs pays, alors que s'est ouvert à Genève la Conférence sur Certaines Armes Classiques (CAC).
Un nouveau traité sur les robots tueurs ?
Cette convention des Nations Unies a pour but d'interdire ou de limiter l'emploi d'armes pouvant infliger des souffrances inutiles ou injustifiables aux combattants ou frapper sans discrimination les civils.
Steve Goose est le directeur de la division armes de Human Rights Watch : "Aux Nations Unies, la majorité des pays qui débattent de cette question sont est en faveur d'une nouvelle loi, d'un nouvel instrument juridiquement contraignant, d'un traité ou d'un protocole. Mais un grand nombre de pays aussi s'y opposent, en particulier la Russie, les États-Unis, Israël et l'Inde. Ce n'est pas un hasard si ce sont les mêmes pays qui sont les plus avancés dans le développement des robots tueurs."
Les drones dans le viseur après des bavures
De plus en plus utilisés par les armées, les drones, exemple type de système d'arme autonome, sont capables de mener une action létale automatisée sans l'intervention directe de mains humaines.
Or ces drones ont été à plusieurs reprises pointés du doigt pour des bavures de l'armée américaine, notamment en Afghanistan où leurs frappes censées être "ciblées" ont tué des civils.