Washington et Moscou sont prêts à "engager un dialogue diplomatique" visant à désamorcer les tensions à la frontière entre la Russie et l'Ukraine dès le mois de janvier.
C'est peut-être le premier signe de réchauffement des relations entre la Russie et l’Occident.
Un dialogue diplomatique visant à désamorcer les tensions à la frontière entre la Russie et l'Ukraine pourrait avoir lieu dès le mois prochain à Genève.
Vladimir Poutine a jugé jeudi "positives" les premières réactions américaines aux exigences russes en vue d'une désescalade dans la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine.
La Russie a présenté deux projets de traités pour bannir tout élargissement de l'Alliance atlantique, notamment à l'Ukraine, et mettre fin aux activités militaires occidentales à proximité des frontières russes. Selon Moscou, il s'agit du seul moyen de juguler l'aggravation des tensions.
"Nous avons juste demandé qu’il ne devrait y avoir aucune avancée supplémentaire de l'OTAN vers l'Est. La balle est maintenant dans leur camp, ils doivent nous répondre. Je tiens à souligner que, dans l'ensemble, nous avons constaté une réaction positive jusqu'à présent. Nos partenaires américains nous disent qu'ils sont prêts à entamer cette discussion au tout début de l'année (prochaine) à Genève.", a expliqué le président russe.
Il a également répété que la Russie ne tolérerait aucun système d'armements occidentaux "sur le pas de (sa) porte".
Mardi, Vladimir Poutine avait menacé ses rivaux de "mesures militaires et techniques" si ses revendications n'étaient pas acceptées.
Washington prêt à discuter avec Moscou, mais pas sans conditions
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg ont assuré que "l'alliance (militaire) restait prête à avoir un dialogue constructif avec la Russie", selon un communiqué diffusé jeudi côté américain, après un entretien entre les deux hommes.
Un haut responsable de la Maison Blanche a, un peu plus tard dans la journée, confirmé que les Etats-Unis étaient prêts à "engager un dialogue diplomatique" avec la Russie "dès le début du mois de janvier, mais pas sans conditions". La Maison Blanche a toutefois fait savoir que ni la date ni le lieu d'une première rencontre n'avaient été fixés.
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a de nouveau appelé Moscou à la "désescalade" et au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. "Il a souligné que toute nouvelle agression militaire contre l'Ukraine aurait des conséquences massives et des coûts importants".
La Russie est soupçonnée de préparer une invasion de l'Ukraine, une ex-république soviétique désormais pro-occidentale dont une partie du territoire, la Crimée, dans le sud, a déjà été unilatéralement rattachée en 2014 à la Russie. Plus de 100.000 soldats russes seraient déployés à la frontière.