Le club madrilène des Dragons de Lavapiés mise sur l'intégration par le football

L'heure est à l'entraînement pour Fatima Harthi. Cette jeune joueuse, de mère espagnole et de père marocain, vit à Madrid et évolue dans l'équipe des Dragons de Lavapiés, un quartier de la capitale espagnole.
Elle se souvient de l'un des moments forts qu'elle y a vécus : "C'était les dernières minutes et Jennifer m'a passé le ballon. Je l'ai mis dans la lucarne et la gardienne s'est jetée à terre. Ils ont commencé à me prendre dans leurs bras, à m'encourager en disant Fatima, Fatima…"
Le travail et les valeurs de ce club sportif qui promeut l'égalité des genres, la diversité, la non-violence ou encore le dialogue ont été reconnus par l'Union des associations européennes de football (UEFA) et par une marque de sport.
Un partenariat qui leur a permis d'obtenir du matériel et de récolter des fonds pour mener un projet d'art urbain.
"Nous voyons le football comme un moyen d'expression mais nous savons qu'il en existe d'autres qui peuvent aider ces garçons et ces filles à transformer leur vie et celle de la communauté", souligne Dolores Galindo, la présidente des Dragons de Lavapiés.
Les Dragons, nés il y a huit ans, regroupent des joueurs et joueuses issus de plus de vingt nationalités. Le club est engagé sportivement mais aussi socialement. Il donne des cours d'anglais et de soutien aux enfants qui ont des difficultés d'apprentissage.
"A travers la communication, nous essayons qu'ils puissent développer des caractéristiques de résilience, de tolérance, de solidarité, de travail en équipe notamment face à l'échec car un enfant ou un adolescent est très intolérant vis-à-vis de l'échec", explique Pablo César González, l'un des formateurs du club qui enseigne aussi l'expression orale.
Durant les moments les plus difficiles de la pandémie de Covid-19, les Dragons de Lavapiés ont livré de la nourriture aux familles les plus défavorisées. Ils se sont également occupés de la santé mentale des jeunes.