L'offensive russe entre dans sa quatrième semaine. Les bombardements se poursuivent. Les lignes de front des forces russes stagnent.
Après le bombardement mercredi du théâtre de Marioupol, aucun bilan n'est encore disponible. La frappe a eu lieu alors que le mot "enfants" avait été écrit en immenses lettres à l'extérieur du bâtiment. A l'intérieur, dans les sous-sols, des centaines de civils étaient en effet retranchés.
La grande ville portuaire est assiégée et pilonnée sans relâche depuis plusieurs jours par les forces russes. 30 000 personnes ont pu être évacuées. Mais selon la mairie, 350 000 habitants sont toujours sous les bombes, cachés dans des abris et des caves.
Les frappes et les tirs d'artillerie continuent également à tuer dans d'autres villes comme Merefa, dans la région de Kharkiv. Selon les autorités locales, une école et un centre culturel ont été détruits, faisant au moins 27 morts.
A Tcherniguiv, ville clé du nord, le gouverneur de la région Viacheslav Chaus s'est lui-même filmé. "Nous subissons de grandes pertes. Hier la morgue a reçu 53 corps, des personnes tuées par l'agresseur russe. Nous vengerons chacun d'eux", clame-t-il dans une vidéo.
Alors que l'offensive russe est entrée dans sa quatrième semaine, les observateurs occidentaux soulignent que les lignes de front n'ont guère évolué depuis plusieurs jours.
Dans la capitale ukrainienne, Kyiv, le couvre-feu a été levé. Des bâches en plastique sont fournies aux habitants afin de calfeutrer les innombrables fenêtres dont les vitres ont été soufflées par les explosions.