L'Espagne tente de normaliser ses relations avec le Maroc au risque de se brouiller avec l'Algérie.
Le rapprochement inattendu de l’Espagne avec le Maroc sur l’épineuse question du Sahara Occidental a fait quelques remous. L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, a rappelé son ambassadeur à Madrid pour des consultations.
Contre toute attente, L'Espagne a annoncé la semaine dernière soutenir le projet marocain d'autonomie de ce territoire, ancienne colonie espagnole, contrairement aux accords des Nations unies qui prévoyaient la tenue d'un référendum.
"Nous abordons cette nouvelle période avec la détermination de relever ensemble les défis communs : en particulier, nous voulons renforcer la coopération dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée et dans l'Atlantique en agissant dans un esprit de pleine coopération", a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.
Madrid tente donc normaliser ses relations avec Rabat après la brouille diplomatique provoquée il y a près d’un an par l'accueil en Espagne, pour y être soigné du Covid-19, du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, ennemi juré de Rabat.
En guise de représailles, le Maroc avait déclenché l'arrivée massive de migrants d'origine marocaine dans l'enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc.