Attaque de la gare de Kramatorsk en Ukraine: au moins 50 morts, dont cinq enfants

Des milliers de personnes sont évacuées depuis plusieurs jours via la gare de Kramatorsk
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Par euronews avec AFP
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Au moins 50 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées vendredi dans l'attaque au missile sur la gare de Kramatorsk dans l'est de l'Ukraine, d'où partaient des évacuations de civils. L’armée russe dément tout tir de missile et dénonce une provocation des forces de Kyiv.

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Au lendemain de sa suspension du conseil des droits de l'Homme de l'ONU, la Russie est à nouveau accusée de tuer des civils en Ukraine. Cette fois-ci c'est à Kramatorsk dans le Donbass.

Au moins 50 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées vendredi dans l'attaque au missile sur la gare de Kramatorsk, d'où se déroulaient des évacuations de civils, a annoncé le gouverneur de la région.

"Cinquante morts, dont cinq enfants. C'est le nombre des victimes à cette heure à la suite de la frappe des troupes d'occupation russes sur la gare de Kramatorsk", a écrit sur la messagerie Telegram Pavlo Kyrylenko, précisant que 98 blessés avaient été hospitalisés.

Cette frappe, dont Moscou a démenti être l'auteur, intervient alors que l'indignation internationale est déjà forte face aux images d'atrocités dont est accusée l'armée russe dans des localités dont elle s'est retirée autour de Kyiv.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est exprimé devant le Parlement finlandais, a dénoncé les méthodes "inhumaines" des forces russes.

"Ce n'est qu'une simple gare dans une ville ordinaire de l'est de l'Ukraine. Voilà comment la Russie est venue défendre le Donbass, comment elle envisage la protection de la population russophone. Et ce n'est que le 44e jour de l'invasion", explique Volodymyr Zelensky.

Après l'intervention du dirigeant ukrainien, les députés finlandais ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de la guerre en Ukraine.

L'armée russe dément avoir frappé Kramatorsk

L'armée russe a démenti vendredi tout tir de missile sur la gare de Kramatorsk, dénonçant une "provocation" des forces de Kyiv, alors que cette frappe a fait au moins 35 morts.

"Toutes les déclarations des représentants du régime nationaliste de Kyiv sur le fait que la Russie a mené une attaque de missile contre la gare ferroviaire de Kramatorsk sont une provocation et ne correspondent pas à la vérité", a dit le ministère de la Défense.

Emmanuel Macron dénonce l'attaque "abominable"

La communauté international n'a pas tardé à réagir.

Emmanuel Macron a dénoncé vendredi sur Twitter l'attaque "abominable" qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes. 

"Les civils ukrainiens fuient pour échapper au pire. Leurs armes? Des poussettes, des peluches, des bagages. Ce matin, gare de Kramatorsk, les familles qui allaient partir ont connu l'horreur. Des morts par dizaines, des blessés par centaines. Abominable", a réagi le président français.

Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a également condamné l’attaque accusant la Russie de  "causer des souffrances humaines ". Selon le dirigeant européen, "Il s’agit d’une nouvelle tentative de fermer les voies d’évacuation pour ceux qui fuient cette guerre injustifiée"

Les autorités ukrainiennes s'efforcent toujours de retrouver les corps des victimes dans les territoires où ils ont repris le contrôle.

Volodymyr Zelensky a estimé que les destructions à Borodianka, près de Kiev, étaient pires par rapport à Boutcha, où les images de cadavres dans les rues ont suscité une indignation internationale.

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