C'est sur les terres du Rassemblement national, dans le Nord de la France, que le président sortant s'est rendu dès ce lundi matin. Les deux derniers candidats en lice cherchent à attirer les voix de la gauche, Marine Le Pen est allé dans l'Yonne rencontrer des agriculteurs.
Au lendemain du premier tour, Emmanuel Macron n'a pas comme en 2017 attendu pour aller à la rencontre des Français. D'autant qu'il lui a été reproché pendant sa campagne son manque de déplacement en région. C'est sur les terres du Rassemblement national, dans le Nord de la France, que le président sortant s'est rendu dès ce lundi matin. Les deux derniers candidats en lice cherchent à attirer les voix de la gauche.
Marine Le Pen de son côté s'est mise au travail avec son bureau, dès lundi matin, pas question de laisser le champ libre à son adversaire, et son premier déplacement était dès prévu pour l'après- midi, avec une visite avec les agriculteurs de l'Yonne. Après la qualification de l'extrême-droite en 2002 et 2017, au second tour, la chef du parti y croit cette fois-ci.
Macron-Le Pen, du déjà vu, pourtant selon l'analyste politique Brice Teinturier le scénario n'est pas le même qu'en 2017:
"C'est le match retour de 2017, c'est bien la confirmation qu'on a sur cette affiche-là Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, mais c'est un match retour totalement différent : Emmanuel Macron n'est plus le candidat nouveau et qui a incarné une forme de fraîcheur ou de modification du système politique, c'est un sortant, donc il n'a pas du tout la même image, le même positionnement, et Marine Le Pen n'est plus celle qui générait beaucoup de rejet. Elle a travaillé son positionnement en termes d'image, je dis bien en terme d'image, pas forcément de contenu du programme, elle apparaît comme beaucoup plus en relation avec les Français, plus proche d’eux, elle fait moins peur, elle a mis un peu sur le côté, sous le boisseau, quand même la question de l'immigration et de la préférence nationale pour pousser le thème du pouvoir d'achat. Donc l'affiche est la même et en même temps l’affiche n'est plus du tout la même."
L'enjeu du second tour, c'est le report des voix
Principalement celles des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis tiennent la clef du second tour, car ils pourraient aussi bien voter pour le parti de Marine Le Pen, faire barrage à l'extrême-droite en votant Macron, ou s'abstenir. Le Rassemblement National, lui, devrait pouvoir compter sur un report de voix de 85% des électeurs d'Eric Zemmour, ou celles des soutiens de Valérie Pécresse.