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Libérée, Rima Hassan promet d’autres bateaux pour Gaza

Rima Hassan arrivent sur le campus de Sciences-Po où campaient des manifestants propalestiniens, le 26 avril 2024.
Rima Hassan arrivent sur le campus de Sciences-Po où campaient des manifestants propalestiniens, le 26 avril 2024. Tous droits réservés  AP Photo/Michel Euler
Tous droits réservés AP Photo/Michel Euler
Par Alexander Kazakevich
Publié le Mis à jour
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"Le prochain bateau est bientôt prêt à partir". Trois jours après que l’armée israélienne l’a empêchée de naviguer vers Gaza, la députée européenne, accueillie en star place de la République, à Paris, a déclaré qu’"il y aura autant de bateaux que nécessaire pour briser" le blocus imposé à l’enclave.

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Rima Hassan est de retour en France après trois jours de détention en Israël où elle avait été placée brièvement à l'isolement, suite à l’interception par la marine de Tsahal du voilier humanitaire Madleen, qui tentait de rallier Gaza avec un groupe de militants pro palestiniens à bord. 

Finalement expulsée par les autorités de l’État hébreu, l’élue LFI est arrivée jeudi soir à l’aéroport de Roissy après un vol Tel-Aviv-Paris sous tension, marqué par des "conflits avec d'autres voyageurs", selon l’AFP.

"Le média", un site d’actualité proche de La France insoumise, a rapporté que Rima Hassan avait été "chahutée" dans l’avion et "exfiltrée", sans passer par la zone arrivées de l’aéroport où des soutiens l’attendaient. 

Sur la vidéo publiée par "Le média", on peut entendre des slogans pro-palestiniens émanant du public, tandis que certains passagers criaient des Am Israel hai ("Le peuple d’Israël est vivant").

Premier arrêt de Rima Hassan après son retour : place de la République où la députée européenne, coiffée d’un keffieh, s’est adressée à une foule de sympathisants et à des membres de sa famille politique, dont Jean-Luc Mélenchon.

"Notre action, tout le monde le sait, était symbolique mais aussi éminemment politique. Notre action visait à d’abord, bien entendu, livrer de l’aide humanitaire à Gaza, du moins ce au’on pouvait faire au maximum avec ce bateau. Mais aussi et surtout à dénoncer le blocus et à le briser", a-t-elle déclaré. 

Dans son discours de quelques minutes, l’élue LFI a également accusé Israël d’avoir "kidnappé en eaux internationales" l’équipage du Madleen et a rappelé son refus de signer un document qui, selon elle, invitait les participants à la "Flottille de la liberté" à reconnaître leur entrée illégale sur le territoire israélien pour être expulsés de façon accélérée, sans comparaître devant un juge. 

Et Jean-Luc Mélenchon de comparer Rima Hassan à Victor Hugo.

L’interception du navire a été vivement critiquée par la gauche française et certaines voix de l’ONU. 

L’Italienne Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, l’a qualifiée d’"illégale"et les conditions de détention du groupe d’activistes de "punitives". 

Le Madleen transportait 12 militants internationaux venus de France, d'Allemagne, du Brésil, de Turquie, de Suède et des Pays-Bas. 

Le ministère israélien des Affaires étrangères et l’organisation "Adalah - Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël", cités par The Times of Israel, ont confirmé jeudi l’expulsion de 6 anciens occupants du navire. 

Il s'agit de : 

  • Mark van Rennes (Pays-Bas), 
  • Suayb Ordu (Turquie), 
  • Yasemin Acar (Allemagne), 
  • Thiago Avila (Brésil), 
  • Reva Viard (France)
  • et Rima Hassan, eurodéputée franco-palestinienne.

Quatre autres membres de l'équipage, dont la militante suédoise Greta Thunberg et le Français Baptiste André, spécialiste en médecine interne à l’hôpital de La Timone (CHU de Marseille), ont accepté de quitter Israël de leur plein gré mardi, quelques heures après que la marine les a ramenés à terre.

L’expulsion des deux derniers citoyens français est prévue pour vendredi. Il s'agit de :

  • Yanis Mhamdi, journaliste pour le média engagé Blast,
  • Pascal Maurieras, ingénieur et ancien de la CGT.

Israël continue, de son côté, de dénoncer un "coup médiatique"

En attendant l'appareillement d'un nouveau bateau vers Gaza, d'autres initiatives internationales de solidarité sont en cours.

Une caravane terrestre est partie lundi 9 juin de Tunis, direction le Sinaï et éventuellement le poste-frontière de Rafah. Cependant les autorités égyptiennes ont bloqué la marche.

Au moins 70 personnes ont été expulsées et 100 autres sont toujours détenues et attendent d'être renvoyées dans leur pays.

Israël avait plusieurs fois demandé à l'Égypte de stopper les militants.

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