Société générale quitte la Russie

Le logo de la banque Société Générale sur un bâtiment à Paris
Le logo de la banque Société Générale sur un bâtiment à Paris Tous droits réservés AP Photo/Michel Euler
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Par euronews avec AFP
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Six semaines après le début de l'invasion de l'Ukraine, Société Générale a annoncé lundi mettre fin à ses activités en Russie via la cession de la totalité de sa participation dans Rosbank.

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**Société Générale quitte le marché russe. **

Très impliquée dans le pays, la banque française était exposée à hauteur de 18,6 milliards d'euros, dont 15,4 milliards pour Rosbank, poids lourd du secteur bancaire russe dans lequel elle était actionnaire majoritaire.

A l'ouverture de la Bourse de Paris, le titre Société Générale prenait plus de 5%.

"Au terme de plusieurs semaines de travail intensif", le groupe a annoncé lundi matin dans un communiqué avoir signé "un accord" avec le fonds d'investissement russe Interros Capital "en vue de [lui] céder la totalité de sa participation" dans Rosbank ainsi que ses filiales d'assurance en Russie - une cession qui aura un impact négatif de 3,1 milliards d'euros dans ses comptes.

Interros est un des plus gros fonds du pays, qui détient des actifs dans l'industrie lourde et métallurgie, notamment dans la société Nornickel et dans le secteur pharmaceutique (Petrovax).

Il a été fondé par Vladimir Potanine, 61 ans, l'un des oligarques les plus puissants et connus de Russie. Proche de Vladimir Poutine, il était en 2021 la deuxième personnalité la plus riche de Russie avec une fortune estimée à 27 milliards de dollars, selon le magazine Forbes.

Il indique que la conclusion de la transaction doit avoir lieu d'ici quelques semaines, après "réception de toutes les autorisations nécessaires des organes de régulation".

Dans les comptes de Société Générale, cette cession, si elle se réalise, "devrait conduire" à un impact négatif de 3,1 milliards d'euros, soit 2 milliards de "dépréciation de la valeur nette comptable des activités cédées", et 1,1 milliard d'"élément exceptionnel", précise la banque française.

"Avec cet accord, le groupe se retirerait de manière effective et ordonnée de Russie en assurant une continuité pour ses collaborateurs et ses clients", met en avant le communiqué.

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