Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.
51e jour de guerre en Ukraine. Voici ce qu'il faut en retenir.
- Les autorités américaines accréditent la thèse selon laquelle le croiseur russe Moskva a été coulé par deux missiles ukrainiens. C'est "un gros coup dur" pour la Russie, dit un responsable du Pentagone.
- L'Ukraine s'attend à des représailles. Moscou a d'ailleurs promis d'intensifier ses frappes sur Kiev en réponse à des attaques qu'elle qualifie de "terroristes".
- Enfin, l'ONU a indiqué que 5 millions de personnes avaient fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe. Il s'agit de la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
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Le point sur la situation à 20h
- Le Pentagone accrédite le scénario de missiles ukrainiens contre le Moskva
Le scénario selon lequel des missiles ukrainiens ont frappé le navire amiral russe Moskva, comme le revendique Kiev, a été validé par le Pentagone. "Nous estimons qu'ils l'ont touché avec deux (missiles) Neptune", a indiqué vendredi à quelques journalistes un haut responsable du ministère américain de la Défense ayant requis l'anonymat. Cela dément la version de Moscou selon laquelle son navire lance-missiles long de 186 mètres a été "gravement endommagé" dans un incendie.
- Kiev à nouveau menacée
La Russie a assuré que les frappes sur la capitale ukrainienne allaient être intensifiées pour répondre aux attaques en territoire russe, dont elle accuse l'Ukraine.
"Nous sommes parfaitement conscients qu'on ne nous pardonnera pas" l'attaque du Moskva, a ajouté Natalia Goumeniouk, la porte-parole du commandement militaire du sud de l'Ukraine.
- Kharkiv à nouveau bombardée
Au moins sept personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans des bombardements russes sur un quartier d'habitation à Kharkiv, la grande ville du nord-est de l'Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur régional.
- Boutcha et ses civils tués par balle
A Boutcha, une petite ville proche de Kiev devenue le symbole de ces violences, 95% des personnes retrouvées mortes ont été tuées par balle, a dit vendredi le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov.
Selon le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, plus de 400 cadavres au total y ont été découverts depuis le retrait des troupes russes.
- Zelensky met en garde contre le risque nucléaire russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi que "le monde entier" devait être "inquiet" du risque que son homologue russe Vladimir Poutine, acculé par ses revers militaires en Ukraine, ait recours à une arme nucléaire tactique, faisant écho à l'avertissement la veille du directeur de la CIA.
- Cinq millions de réfugiés
La barre des 5 millions de personnes ayant fui l'Ukraine depuis le début le 24 février a été dépassée, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Il s'agit de la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.
- Moscou expulse 18 représentants de l'UE
Moscou a annoncé l'expulsion de 18 diplomates de la représentation de l'Union européenne en Russie, en représailles à une mesure similaire prise par Bruxelles à la suite de l'offensive du Kremlin en Ukraine.
"Bateau russe va te faire f****e": en Ukraine, un timbre déjà collector
Un timbre représentant un soldat ukrainien faisant un doigt d'honneur au Moskva, un vaisseau amiral russe coulé jeudi en Mer noire, s'est arraché vendredi à travers les bureaux de poste du pays, devenant un objet collector et un symbole de "victoire".
A la poste centrale de Kiev, des centaines d'Ukrainiens de tous âge ont fait la queue pendant plusieurs heures pour se procurer en premier le timbre rectangulaire qui devait être imprimé à un million d'exemplaires.
Au premier jour du conflit, dans un échange radio devenu viral, les garde-frontières ukrainiens de la petite Île aux serpents avaient lancé "va te faire foutre" au navire russe lui demandant de se rendre.
L'enregistrement de cet échange avait fait le tour du monde et servi de leitmotiv à la résistance ukrainienne, apparaissant même sur des pancartes au cours de manifestations de soutien à l'étranger et désormais sur des timbres.
La poste avait lancé début mars un concours pour illustrer l'épisode.
Après plus de 500 propositions, l'illustration du dessinateur de Lviv Boris Groh, montrant un soldat ukrainien de dos sur du sable jaune faire un doigt d'honneur au vaisseau russe sur fond bleu, a été sélectionnée.
Le timbre était déjà en rupture de stock vendredi après-midi à Kiev, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Moscou veut intensifier ses frappes sur Kyiv, alors que l'armée russe peine à avancer dans l'est de l'Ukraine.
Le point sur la situation, au 51ème jour de guerre, cartes à l'appui.
Le croiseur russe Moskva a bien été coulé par deux missiles ukrainiens, a déclaré un haut responsable du Pentagone, soulignant que c'est "un gros coup dur" pour la Russie.
"Nous estimons qu'ils l'ont touché avec deux Neptune", a indiqué à quelques journalistes ce haut responsable ayant requis l'anonymat, démentant ainsi la version de Moscou qui affirme que son navire amiral sur le théâtre ukrainien a été "gravement endommagé" par un incendie.

Au moins sept personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans des bombardements russes sur une zone résidentielle à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine.
Annonce faite par le gouverneur régional Oleg Sinegoubov sur Telegram.
"Les occupants ont tiré sur l'un des quartiers résidentiels de la ville de Kharkiv. Malheureusement, 34 personnes ont été blessées, dont trois enfants. Sept personnes ont été tuées, dont un enfant de sept mois", a-t-il déclaré.
Plus tôt vendredi, sept civils avaient été tués et 27 autres blessés dans des tirs russes sur des bus d'évacuation dans la région de Kharkiv, selon le Parquet ukrainien.
Plus de 500 civils ont été tués dans cette région frontalière de la Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, avait annoncé jeudi M. Sinegoubov.
L'Union européenne a dénoncé vendredi l'expulsion "injustifiée" de 18 diplomates de sa représentation en Russie et a déploré dans un communiqué une "pure mesure de rétorsion" après une mesure similaire prise par Bruxelles à la suite de l'offensive du Kremlin en Ukraine.
"Les diplomates en question exercent leurs fonctions dans le cadre et le total respect de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques", souligne le communiqué. Dix-neuf membres de la représentation de la Russie auprès de l'UE avaient été déclarées " personae non gratae" à cause "d'activités contraires" à leur statut.
Moscou a annoncé l'expulsion de 18 diplomates de la représentation de l'Union européenne en Russie.
Pour la Russie, il s'agit de représailles à une mesure similaire prise par Bruxelles à la suite de l'offensive du Kremlin en Ukraine.
"En guise de représailles aux actions inamicales de l'Union européenne, 18 membres de la Représentation de l'UE en Russie sont déclarés personae non gratae et doivent quitter le territoire russe au plus tôt", indique la diplomatie russe dans un communiqué.
Elle précise avoir convoqué dans la journée le chef de la mission de l'UE en Russie, Markus Ederer, pour dénoncer l'expulsion, début avril, de 19 membres de la représentation russe auprès de l'Union européenne.
La quasi-totalité des personnes retrouvées mortes à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, ont été tuées par balle.
Déclaration faite par le chef de la police de la région de Kyiv Andriï Nebitov.
"95% des gens ont été abattus avec des fusils de haute précision ou d'autres armes légères" dans cette banlieue du nord-ouest de Kyiv, a déclaré le responsable lors d'un point de presse.
Selon le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, plus de 400 corps au total ont été découverts dans sa ville depuis le retrait des troupes russes.
Les massacres de Boutcha ont suscité l'émoi et des condamnations dans le monde entier, et poussé les alliés de Kyiv à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie.
"La guerre est partout"
Déclaration du pape François, ce vendredi, dans une interview à la chaîne de télévision italienne Rai 1.
Commentant le conflit en Ukraine, le souverain pontife a précisé : "En ce moment, en Europe, cette guerre (en Ukraine) nous touche beaucoup. Mais regardons un peu plus loin. Le monde est en guerre, le monde est en guerre ! Syrie, Yémen, puis pensez aux Rohingyas expulsés, sans patrie. Il y a la guerre partout", a déclaré le souverain pontife.
Dans la soirée, le pape suivra le traditionnel Chemin de Croix, à l'occasion du "vendredi saint". Temps fort de la semaine sainte dans la tradition chrétienne, le parcours de la "Via Crucis" fait revivre le calvaire de Jésus, de sa condamnation à mort à sa crucifixion, sa mort et sa mise au tombeau.
L'équipage du croiseur Moskva, qui a fait naufrage en mer Noire jeudi, n'a pas pu être sauvé, a affirmé Natalia Goumeniouk, porte-parole du commandement militaire de la région sud de l'Ukraine, lors d'un briefing.
"Nous avons observé les bateaux qui essayaient de lui venir en aide, mais même les forces de la nature ont été du côté de l'Ukraine", car "une tempête a empêché de sauver le bateau et d'évacuer l'équipage", a-t-elle affirmé. Mais elle a ajouté ne pas pouvoir donner de détails pour l'instant sur le sort de l'équipage", faute de "données fiables".
Le ministère russe de la Défense avait indiqué jeudi que l'équipage - plus de 500 personnes - avait été "évacué vers d'autres navires de la Flotte de la mer Noire se trouvant à proximité". Mais il n'a pas précisé s'il s'agissait de l'intégralité de l'équipage ni donné aucun détail.

Oksana Marchenko, épouse de l'oligarque ukrainien Viktor Medvedchouk, affirme que son mari a été torturé.
Elle a tenu ce vendredi une conférence de presse à Moscou (Russie) où elle s'est réfugiée après le déclenchement de la guerre.
Son mari, Viktor Medvedchouk, proche du président russe Vladimir Poutine, a été arrêté il y a quelques jours par les forces de sécurité ukrainiennes.

Frappes russes contre une usine de missiles près de Kyiv, navire russe coulé...
Les derniers développements de la guerre en Ukraine, en vidéo :
RFI et Moscow Times ont été bloqués en Russie
La Russie a bloqué le site internet de la radio française RFI, qui diffuse des informations en une quinzaine de langues, dont le russe. Le site www.rfi.fr est désormais classé dans la liste des sites bloqués en Russie par le régulateur des télécommunications Roskomnadzor, ont constaté vendredi des journalistes de l'AFP en Russie, qui ne pouvaient ouvrir le site du média sans réseau virtuel privé (VPN).
Par ailleurs, la Russie a bloqué la version russe du site du Moscow Times, média indépendant respecté, en l'accusant d'avoir publié de "fausses informations" sur le conflit en Ukraine, dernier exemple de la répression contre les médias.
L'élan de solidarité internationale en faveur de la population ukrainienne ne semble pas s’essouffler.
En Italie, une ONG se mobilise pour accueillir des Ukrainiens en situation de handicap.
Notre correspondante en Italie est allée à leur rencontre.
Plus de cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Le HCR recensait exactement 4.796.245 réfugiés vendredi.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215 000 non-Ukrainiens ont également fui l'Ukraine.
Il s'agit de la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Allemagne : économiser 10% d'énergie pour "énerver Poutine"
Le ministre allemand de l'Economie et vice-chancelier, Robert Habeck, exhorte les Allemands à faire des économies d'énergie pour "énerver Poutine" alors que l'Allemagne cherche à réduire sa dépendance au gaz russe en pleine guerre en Ukraine, dans un entretien vendredi.
"Je prie chacun et chacune de contribuer dès maintenant aux économies d'énergie", a affirmé l'écologiste, également détenteur du portefeuille du Climat, dans un entretien aux groupes de journaux Funke.
"Si pour Pâques on peut monter sur son vélo ou prendre le train, c'est bien aussi. Cela ménage le porte-monnaie et énerve Poutine", a-t-il ajouté alors que l'Allemagne, très dépendante du gaz importé de Russie, cherche tous les moyens pour réduire cette dépendance depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.
"En règle générale, je dirais que l'on peut toujours économiser dix pour cent" d'énergie, a-t-il poursuivi. "Et il y a des mesures très simples qui, mises bout à bout, apportent beaucoup".
"Si l'on chauffe son appartement et que l'on ferme les rideaux le soir, on économise jusqu'à cinq pour cent d'énergie. Et si l'on baisse la température ambiante d'un degré, cela représente environ six pour cent", a souligné Robert Habeck. "C'est peut-être moins confortable, mais on n'a pas froid encore".
Berlin, qui achetait avant la guerre plus de la moitié de son gaz auprès de la Russie, a déjà réduit cette part à 40%, multipliant les démarches pour trouver des alternatives et accélérant sa conversion aux renouvelables.
Mais l'Allemagne n'envisage pas de pouvoir se passer de gaz russe avant mi-2024 et redoute d'être contrainte à un rationnement de l'approvisionnement en gaz du secteur industriel.
Corroborant les déclarations russes faites plus tôt ce vendredi, des journalistes de l'AFP ont constaté qu'une usine de la région de Kyiv, fabriquant des missiles Neptune que l'armée ukrainienne avait indiqué avoir utilisés pour frapper le croiseur russe Moskva, a bien été touchée par des frappes.
Un atelier de une Vizar et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la localité de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés, a pu voir l'AFP. Une cinquantaine de véhicules garés sur le parking à proximité ont aussi eu leurs vitres soufflées. Il pourrait s'agir des bâtiments de l'usine Vizar (Визар) se trouvant dans cette localité.
La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a indiqué ce vendredi que 9 couloirs humanitaires allaient être mis en place aujourd'hui, notamment de Marioupol vers Zaporijjia.
Un nouvel échange de prisonniers de guerre russes et ukrainiens a eu lieu jeudi dans la région de Kherson, région du sud de l'Ukraine partiellement sous contrôle russe, a annoncé vendredi l'armée ukrainienne.
"Après des négociations tendues, nous avons réussi à conclure des accords sur un échange de prisonniers dans la région du village de Possad-Pokrovské, où quatre prisonniers de l'armée russe ont été échangés contre nos cinq", a indiqué le commandement Sud de l'armée .
La capitale régionale Kherson est sous contrôle de l'armée russe depuis début mars ainsi que plusieurs autres localités de cette région côtière.
Plusieurs échanges de militaires et de civils ont déjà eu lieu entre Ukrainiens et Russes depuis le début de l'invasion le 24 février, sans être systématiquement confirmés par les deux parties.
Une adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande aurait des conséquences pour ces pays et la sécurité européenne, a mis en garde vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
Ces pays "doivent comprendre les conséquences d'une telle mesure pour nos relations bilatérales et pour l'architecture sécuritaire européenne dans son ensemble", a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, dans un communiqué.
"Etre membre de l'Otan ne peut renforcer leur sécurité nationale. De facto, (la Finlande et la Suède) seront la première ligne de l'Otan", a-t-elle encore indiqué.
Helsinki et Stockholm réfléchissent à rejoindre l'Alliance atlantique en réaction à l'offensive militaire russe contre l'Ukraine.
Jeudi, déjà, l'ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev a affirmé que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'Otan, la Russie renforcerait ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près de la Scandinavie.
Le bureau du procureur de Kharkiv a annoncé ce vendredi qu'au moins 7 personnes ont été tuées le 14 avril dans un village du district d'Izioum, à l'est de l'Oblast de Kharkiv. Selon cette source, les victimes étaient en train d'être évacuées en bus, fuyant des combats.
Un Britannique, membre de l'armée ukrainienne, a été capturé par les Russes, sa mère demandant dans le journal The Daily Telegraph qu'il soit traité "avec humanité" et libéré.
La télévision publique russe a diffusé jeudi soir des images montrant un jeune homme menotté et présentant une coupure au front, affirmant qu'il s'agit d'Aiden Aslin.
Sa mère Ang Wood a confirmé au Telegraph, qui a consacré plusieurs articles au jeune homme de 28 ans, y compris avant le début de l'invasion russe en Ukraine, qu'il s'agissait bien de son fils, qui porte notamment un tatouage caractéristique.
"Aiden est un membre actif des forces armées ukrainiennes et ainsi un prisonnier de guerre" qui "doit être traité avec humanité", a-t-elle déclaré au journal, rappelant au président russe la convention de Genève sur les prisonniers de guerre.
"Il semble déjà qu'il ait été battu. Il est temps pour le gouvernement britannique de s'impliquer pour assurer la libération d'Aiden", a-t-elle ajouté.
Sollicité par l'AFP vendredi, le ministère britannique des Affaires étrangères n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Selon un message partagé après consultation avec sa famille sur les réseaux sociaux animés par des proches, qui espèrent un échange de prisonniers, le jeune homme expliquait mardi qu'après 48 jours, "nous avons essayé de faire de notre mieux pour défendre Marioupol (sud-est de l'Ukraine) mais nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous rendre aux forces russes".
"Nous n'avons aucune nourriture et aucune munition (...) j'espère que cette guerre finira bientôt", ajoutait-il.
Selon le Telegraph, Aiden Aslin, connu sous le prénom de Johnny, s'était engagé en 2018 dans la marine ukrainienne et avait acheté une maison dans le pays pour fonder une famille avec sa fiancée.
Avant de combattre en Ukraine, Aiden Aslin avait rejoint des Kurdes du YPG pour combattre le groupe Etat islamique en Syrie. Il avait 21 ans à l'époque.
Les autorités russes ont également déclaré que, selon elles, une centaine de bâtiments résidentiels ont été endommagés ce jeudi lors de l'attaque imputée à l'armée ukrainienne de contre le village de Klimovo, dans la région de Briansk. Le ministère russe de la Défense a indiqué ce vendredi que les forces russes présentes dans la région ukrainienne de Tchernihiv ont mis hors service un hélicoptère Mi-8 ukrainien qui aurait participé à cette attaque.
Ces déclarations semblent annoncer un nouveau changement d'approche de la Russie qui, après avoir échoué à vaincre les défenseurs de Kyiv, avait annoncé fin mars qu'elle allait se concentrer sur l'est de l'Ukraine et avait retiré ses forces menant l'assaut contre la capitale ukrainienne.
Moscou a également a affirmé dans la foulée ce vendredi avoir tué une trentaine de "mercenaires polonais" dans une frappe menée dans le nord-est de l'Ukraine, dans un contexte de vives tensions entre Moscou et Varsovie.
"En conséquence de la frappe, un détachement de mercenaires d'une compagnie militaire privée polonaise (...) a été liquidé dans le village d'Izioumske, dans la région de Kharkiv. Jusqu'à 30 mercenaires polonais ont été éliminés", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
La Russie vient d'annoncer qu'elle allait intensifier ses frappes sur Kyiv en réplique aux attaques imputées à l'armée ukrainienne, selon elle, en territoire russe.
Moscou a d'ailleurs annoncé avoir bombardé une usine d'armement près de de la de capitale ukrainienne au moyen d'un missile de croisière..
"Le nombre et l'ampleur des frappes de missiles sur des sites de Kiev vont augmenter en réplique à toutes les attaques de type terroriste et aux sabotages menés en territoire russe par le régime nationaliste de Kiev", a indiqué le ministère russe de la Défense, annonçant la destruction d'un atelier de production de missiles sol-air dans l'usine Vizar.
Le croiseur Moskva faisait partie de la classe Atlant (Атлант). Ce programme lancé sous l'URSS devait comporter 7 navires conçus pour être des destructeurs de porte-avions.
La longueur de ces croiseur est de plus de 186 mètres pour plus de 12 000 tonnes.
Le premier, le Slava (Gloire), renommé depuis Moskva (Moscou) - celui qui a donc coulé - a été mis en service en 1983. Deux autres unités ont suivi en 1986 et en 1989.
Un quatrième croiseur n'a jamais quitté les chantiers de navals de Nikolaïev, dans le sud de l'Ukraine où ils ont été construits. Ce dernier navire, inachevé, est depuis la propriété du gouvernement ukrainien. Cet exemplaire, baptisé Ukraina, est toujours visible sur Google Maps.
Le Moskva est également visible sur le service de cartographie de Google, où il a été photographié courant 2022 dans son port d'attache de Sébastopol, en Crimée.
Le Moskva a été, ces dernières années, déployé sur plusieurs théâtres d'opérations, comme en Géorgie (2008) ou en Syrie (2015). Dans les premiers jours de l'invasion de l'Ukraine, il a pris part à une attaque contre l'île aux Serpents, près de la frontière roumaine, au cours de laquelle 19 marins ukrainiens avaient été capturés, après avoir répondu aux injectons russes de reddition par leur désormais célèbre "Bateau russe, allez vous faire foutre !" .
Selon l'agence officielle russe Ria Novosti, Le Kalibravait connu deux remises en état et modernisations d'ampleur, la dernière étant toute récente, remontant à 2018-2020.
De conception ancienne, le Moskva ne pouvait pas embarquer des missiles moderne comme les fameux Kalibr, pouvant être armés de charge thermonucléaires.
Niveau armement justement, les navires de classe Atlant sont notamment équipés de 16 silos de missiles anti-navires, P-1000 "Vulcan" sur le Moskva, visibles à l'avant et de missiles Fort, la version marine des missiles S-300 de longue portée, et de missiles de courte portée Ossa. Il disposait aussi de lance-roquettes, de canons et de torpilles
Les croiseurs de la classe Atlant ne sont pas les plus imposant de la marine russe. Les navires de la classe Kirov, dont Le Pierre le Grand qui est le navire amiral de la flotte du Nord, les dépassent en taille (plus de 250m cotre 186) et en équipage (800 marins contre 500). De plus, les Kirov sont pourvus d'une propulsion nucléaire, alors que les Atlant son équipés de turbine à gaz, leur permettant un rayon d'action presque illimité.
Cinq personnes ont été tuées dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, au cours des dernières 24 heures, tandis que des explosions ont retenti dans la nuit au sud de Kyiv, apparemment sans faire de dégâts ni de blessés, a indiqué ce vendredi la présidence ukrainienne.
Le contrôle de l'ensemble du Donbass, partiellement aux mains des séparatistes prorusses depuis 2014, est depuis la fin mars la cible prioritaire de l'armée russe.
Dans la plus grande région du Donbass, celle de Donetsk, où "des combats se déroulent sur toute la ligne de front", trois personnes ont été tuées et sept blessées, selon la présidence.
L'autre région de ce bassin minier, celle de Lougansk, a elle été le théâtre de 24 bombardements qui ont fait deux morts et deux blessés, a-t-on précisé de même source.
Dans la région de Kyiv, "des explosions ont été entendues dans le district de Vassylkiv (au sud-ouest de Kyiv). Selon les premières informations, la défense anti-aérienne est entrée en action", selon un point quotidien qui se base sur des informations envoyées par les autorités régionales.
Les alertes anti-aériennes ont retenti à plusieurs reprises depuis jeudi soir dans la région de la capitale, a indiqué le gouverneur de cette dernière, Olexandre Pavliouk, sur son compte Telegram.
Même si les troupes russes se sont retirées de la région de Kyiv fin mars, les alertes anti-aériennes y restent assez fréquentes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ce jeudi aux Ukrainiens qu'ils pouvaient être fiers d'avoir survécu à 50 jours d'attaque russe, alors que les Russes "ne nous en donnaient que cinq au maximum".
Dans son allocution vidéo de fin de soirée, Volodymyr Zelensky a qualifié cet exploit de "réussite de millions d'Ukrainiens, de tous ceux qui, le 24 février, ont pris la décision la plus importante de leur vie : se battre".
Le président ukrainien a dressé une liste exhaustive des actions lancées par les Ukrainiens pour repousser les troupes russes, notamment "ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu'aller au fond" en faisant ici référence au croiseur lance-missiles russe Moskva, qui a coulé après avoir été touché par des missiles Neptune, selon les affirmations de Kyiv.
Volodymyr Zelensky a également déclaré qu'il se souvenait du premier jour de l'invasion, lorsque de nombreux dirigeants mondiaux, incertains de la survie de l'Ukraine, lui ont conseillé de quitter le pays.
"Mais ils ne savaient pas à quel point les Ukrainiens sont courageux, à quel point nous apprécions la liberté et la possibilité de vivre comme nous le voulons", a assuré le président ukrainien dans son message.
Lors d'un point sur la situation sur le terrain, le porte-parole de l'état-major de l'armée ukrainienne a indiqué que "les forces russes continuent de lancer des missiles sur les infrastructures en Ukraine".
Oleksandr Shtupun a également déclaré que "l'armée russe est en train de renforcer ses positions dans le sud de l'Ukraine" et qu'elle était en train d'opérer "des missions de renseignements en utilisant des drones". Il a également assuré que l'armée ukrainienne a repoussé "huit attaques des forces russes" dans les régions de Lougansk et de Donetsk.
Des journalistes de l'AFP se sont rendus ces derniers jours à Marioupol à l'occasion d'un voyage de presse organisé cette semaine par l'armée russe.
Voici leur reportage, forcement partiel en raison de leur encadrement par les autorités russes.
Galina Vassilieva, 78 ans et les cheveux roux vif, pointe du doigt un immeuble de neuf étages totalement brûlé : "Regardez nos beaux bâtiments!", s'exclame-t-elle, "les gens sont calcinés à l'intérieur".
"J'étais dans le secteur du bâtiment, tous ces immeubles c'est ma génération qui les a construits. Et maintenant, ils ont tout bombardé", raconte cette retraitée, dont les remarques sarcastiques fusent en faisant la queue devant un camion de séparatistes pro-russes distribuant de l'aide humanitaire.

La cité portuaire ukrainienne martyre a subi un déluge de feu, qui a ravagé les infrastructures et les habitations du demi-million de personnes qui y vivaient lorsque Vladimir Poutine a lancé son offensive contre l'Ukraine le 24 février.
Aujourd'hui, après plus de quarante jours, les combats sont limités à la vaste zone industrielle proche du bord de mer, les forces russes et leurs alliés séparatistes de Donetsk ayant imposé puis resserré peu à peu leur terrible siège. Le bilan reste inconnu, mais il est lourd.
Les autorités ukrainiennes ont évoqué quelque 20 000 morts.
"Voyez par vous-même quelle est la situation dans la ville: il y a beaucoup de morts", constate simplement Iouri Boukharev, militaire au sein des forces armées de la république séparatiste pro-russe de Donetsk.
- "Comme sur un volcan"
Symbole de ces souffrances, un théâtre dans lequel s'étaient réfugiées des centaines de personnes en sous-sol a été largement détruit et brûlé après un bombardement le 16 mars. Combien sont-ils sous les gravats? Personne ne sait.

Pour Kyiv, Moscou a bombardé l'endroit à dessein. Pour les Russes, les combattants ukrainiens s'y servaient de civils comme boucliers humains.
"Lorsque (nous) commencerons à enlever les décombres, le nombre de victimes sera plus clair", note Iouri Boukharev.
Maintenant que la plupart des combats sont terminés, les civils comme Galina commencent à ressortir, à la recherche d'eau, de nourriture ou d'un moyen de quitter Marioupol, ses ruines et ses cadavres.
"Je sais qu'on a survécu à l'horreur et qu'on ne sait pas ce qui nous attend, on vient comme sur un volcan", résume Tatiana, 59 ans, une employée municipale, balai à la main, qui attend elle aussi un peu d'aide humanitaire.
"C'est l'effroi, l'effroi! Que dire d'autre? Beaucoup de gens souffrent (...) oui, il y a des morts, nous les enterrons directement dans les cours d'immeubles", poursuit-elle.
Konstantin Mavrodi, 28 ans, et sa mère Taïssiïa, sont venus à pied depuis chez eux vers l'hôpital dans l'espoir de trouver un bus en partance pour Volnovakha, autre ville prise par les Russes, plus au Nord, et où sa grand-mère pourrait les accueillir.
- "Belle, même comme ça"
"Aujourd'hui, on a dû courir sous les tirs, sous les balles jusqu'ici", dit-il, car leur route longeait la zone industrielle Azovstal où l'armée ukrainienne résiste toujours, usant de tunnels souterrains creusés à l'époque soviétique.
Le jeune homme, qui enseignait l'informatique à des enfants, explique que tous vivent sans électricité ni internet depuis le 3 mars. Impossible d'avoir ou de donner des nouvelles aux proches, qui vivent à Kyiv et en Russie.
Son avenir, il le voit à peine en pointillés, ne tournant le dos ni à l'Ukraine, sa patrie, ni à la Russie, la grande puissance voisine qui s'installe dans les ruines de Marioupol.
"On a couru sous les balles. Maintenant on est simplement des gens qui veulent vivre. Dans quel pays on voudra vivre? On verra ça plus tard", dit-il.

Svetlana Iassakova, une comptable de 43 ans, n'a pas l'intention de partir dans l'immédiat.
"Je suis sans domicile, mon appartement est totalement détruit. J'y avais emménagé il y a trois mois, un nouvel appart, fraîchement rénové", raconte-t-elle, malgré tout souriante derrière de grosses lunettes branchées aux verres orangés.
"Je vis le moment présent, aujourd'hui je suis ici, et demain sera demain. J'aime ma ville même dans cet état, elle est belle même comme ça", poursuit Svetlana, rencontrée aussi dans la file d'attente pour l'aide humanitaire.
"Je suis pour la paix, l'amour et le calme. Et comme on dit, que Dieu nous vienne en aide, et prenne la situation en charge"
Comme son rival historique du Dynamo Kyiv, l' autre grand club ukrainien est en tournée en Europe pour récoler des fonds. Le Shakhtar Donetsk était hier en Pologne pour affronter l'équipe du Lechia Gdańsk.
"Les Mineurs", surnom des joueurs revoyant à la région houillère du Donbass où se trouve Donetsk, ont battu la formation du grand port polonais sur le score de 3 à 2.
Depuis 2014, l'exil est sans fin pour le Shakhtar Donetsk qui a dû quitter ses terres après que leur stade avait été défiguré par les bombes lors de l'affrontement entre les forces des séparatistes pro-russes et l'armée régulière ukrainienne. S'en est suivi pour le club, huit années d'errance entre la capitale Kyiv, Lviv (ouest) et Karkhiv (nord-est).
L'invasion de l'Ukraine lancée le 24 février par Moscou, qui a empêché la reprise du championnat ukrainien au terme de la trêve hivernale, a cette fois repoussé les joueurs du Shakhtar Donetsk hors des frontières de leur pays. Les joueurs de l'entraineur italien Roberto De Zerbi ont désormais posé leur valise en Turquie.
L'équipe, arrivée à Istanbul le 6 avril, a entamé la semaine dernière à Athènes contre l'Olympiakos une tournée de matchs amicaux destinée à lever des fonds pour venir en aide notamment aux orphelins de la guerre en Ukraine.
Les 13 Brésiliens qui portaient jusqu'au début du conflit les couleurs du Shakhtar Donetsk ont tous fui le pays fin février. Seuls deux joueurs sont encore en Ukraine: Georgiy Sudakov, dont la femme est sur le point d'accoucher, et Viktor Kornienko, qui a rejoint les forces de défense territoriales.
Les autres joueurs ont pu quitter l'Ukraine avec une autorisation spéciale, interdiction étant normalement faite à tous les Ukrainiens de 18 à 60 ans - et donc en âge de combattre - de sortir du territoire.
Dirigeants, entraineurs, joueurs espèrent tous, un jour, rejouer dans leur stade, la Donbass Arena de Donetsk, une enceinte ultra-moderne qui avait fait la fierté du club et des habitants après son inauguration en 2009.
Notre envoyé spécial en Ukraine, Sergio Almeida, est allé à la rencontre des enquêteurs et des ONG qui sont sur la trace de crimes de guerre présumés de la Russie.
Voici son reportage :
Le point sur la situation à 7h :
- Naufrage du Moskva
Le Moskva, vaisseau amiral russe en mer Noire, a coulé ce jeudi après avoir été touché par un missile ukrainien selon Kyiv, en raison d'un incendie accidentel selon Moscou, un déboire majeur laissant craindre une escalade du conflit alors que la Russie accuse l'Ukraine de bombarder des villages sur son sol.
"Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l'incendie à la suite de la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé", a déclaré jeudi soir le ministère russe de la Défense.
Il avait auparavant indiqué que l'incendie à bord était "circonscrit" et que le croiseur "gardait sa flottabilité", tout en affirmant enquêter sur les causes du sinistre.
La perte de ce navire de commandement est "un coup dur" porté à la flotte russe dans la région, a déclaré ce jeudi le porte-parole du Pentagone John Kirby, avec "des conséquences sur leurs capacités" de combat, le navire étant un "élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire".
Le Moskva "assurait la couverture aérienne des autres vaisseaux pendant leurs opérations, notamment le bombardement de la côte et les manœuvres de débarquement", a détaillé de son côté le porte-parole de l’administration militaire régionale d'Odessa Sergueï Bratchouk, sur Telegram.
Quelles que soient les circonstances du naufrage, il s'agit pour la Russie de l'un de ses plus gros revers et d'une humiliation majeure.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a enfoncé le clou dans son message vidéo rituel du soir en faisant référence aux Ukrainiens comme "ceux qui ont montré que les navires russes ne peuvent qu'aller au fond".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le ministère russe de la Défense avait reconnu que ce navire lance-missiles de 186 mètres de longueur avait été "gravement endommagé" par un incendie qui a provoqué l'explosion de munitions et que son équipage de plus de 500 hommes avait été évacué.
Le gouverneur ukrainien de la région d'Odessa, Maxime Martchenko, a affirmé de son côté que les forces armées ukrainiennes avaient frappé le Moskva avec des missiles de croisière Neptune de fabrication ukrainienne, lui infligeant d'"importants dégâts".
Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a prévenu jeudi William Burns, le chef de la CIA, principale agence de renseignement américaine.
Mais "nous n'avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes", a-t-il toutefois insisté.
-"Génocide"
Traduisant dans les mots le niveau d'hostilité extrême atteint dans ce conflit, autant que la gravité des atrocités imputées aux forces russes, le Parlement ukrainien a voté jeudi une résolution qualifiant l'offensive russe de "génocide".
"Les agissements de la Russie visent à anéantir de façon systématique et cohérente le peuple ukrainien, à le priver du droit à l'autodétermination et à un développement indépendant", explique le texte.
- "Attaques terroristes" -
En retour, la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé des villages russes frontaliers.
Le Comité d'enquête russe a affirmé que deux hélicoptères ukrainiens "équipés d'armes lourdes" étaient entrés en Russie et avaient procédé à "au moins six frappes sur des immeubles d'habitation dans le village de Klimovo", dans la région de Briansk.
Sept personnes, dont un bébé, ont été blessées "à des degrés divers", selon ces accusations russes, dont le bien-fondé est impossible à vérifier de manière indépendante.
Le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien a rejeté ces affirmations, accusant les services secrets russes de mener des "attaques terroristes" dans la région frontalière pour alimenter "l'hystérie anti-ukrainienne".
La Russie, dont l'offensive massive annoncée dans le Donbass n'a toujours pas commencé et qui peine à prendre le contrôle total de Marioupol, un port stratégique de la mer d'Azov, a menacé de frapper des "centres de prise de décision" à Kyiv.
"Nous voyons des tentatives de sabotage et de frappes des forces ukrainiennes sur des cibles sur le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense.
"Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kyiv, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent", a-t-il mis en garde.
Le président Zelensky est resté depuis le début de la guerre retranché avec son administration dans le centre de la capitale, d'où il n'a cessé de réclamer aux Occidentaux des livraisons d'armements lourds qui font défaut pour résister à la puissance de feu des Russes.
"La Russie a amené des milliers de chars, de pièces d'artillerie et de toutes sortes d'armes lourdes dans la région, espérant tout simplement écraser notre armée", a martelé jeudi son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
- "Calcinés"-
Le président américain Joe Biden, qui s'y refusait jusqu'à présent, a accédé mercredi à la demande ukrainienne, promettant une nouvelle aide militaire massive, de 800 millions de dollars, comprenant des blindés et des canons de longue portée.
Son homologue français Emmanuel Macron, interpellé par Volodymyr Zelensky sur son refus de reprendre à son compte le mot "génocide" utilisé par Joe Biden pour justifier son aide militaire, souligne de son côté que "les Etats qui considèrent que c'est un génocide se doivent par les conventions internationales d'intervenir". "Est-ce que c'est ce que les gens souhaitent? Je ne crois pas", a commenté M. Macron.
C'est à Marioupol (sud-est) que pourrait être enregistré dans l'immédiat le plus lourd bilan humain de cette guerre. Les autorités ukrainiennes ont évoqué quelque 20 000 morts.
La cité portuaire martyre, que l'AFP a pu voir à l'occasion d'un voyage de presse organisé cette semaine par l'armée russe, a subi un déluge de feu, qui a ravagé les infrastructures et les habitations du demi-million de personnes qui y vivaient lorsque Vladimir Poutine a lancé son offensive contre l'Ukraine le 24 février.
Aujourd'hui, après plus de quarante jours, les combats sont limités à la vaste zone industrielle proche du bord de mer, les forces russes et leurs alliés séparatistes de Donetsk ayant imposé puis resserré peu à peu leur terrible siège.
La conquête de cette ville permettrait aux Russes de consolider leurs gains territoriaux en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, à la Crimée annexée la même année.
Les bombardements continuent également dans la partie orientale de l'Ukraine. Selon le gouverneur de la région, plus de 500 civils dont 24 enfants ont été tués dans la région de Kharkiv (nord-est) depuis le début de l'invasion russe.
Des analystes considèrent que le président russe Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans le Donbass avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis en 1945.