Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.
**57ème jour de guerre en Ukraine
**- A Moscou, Vladimir Poutine a revendiqué la prise de Marioupol, jugeant que ses forces avaient avec "succès" pris le contrôle du port stratégique sur la mer d'Azov.
- De son côté, le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars pour l'Ukraine.
- La Russie sanctionne 29 Américains, dont Mark Zuckerberg et Kamala Harris.
Suivez les derniers événements ci-dessous :
${title}
Live terminé
Le point sur la situation à 20h
- Prise de Marioupol
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les forces russes avaient "libéré" le port stratégique ukrainien de Marioupol, affirmation jugée "contestable" par son homologue américain Joe Biden.
Malgré un nouvel appel à la reddition de Vladimir Poutine jeudi, les derniers combattants ukrainiens, retranchés dans l'immense complexe métallurgique Azovstal, refusent de se rendre.
Par ailleurs, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a réclamé jeudi, dans un tweet, l'instauration d'"un couloir humanitaire d'urgence" avec des "garanties" de sécurité pour évacuer les civils encore "présents en grand nombre" dans l'aciérie, selon lui.
Dans ce contexte, trois bus de civils sont arrivés jeudi après-midi à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest de Marioupol, a constaté l'AFP.
- Aide américaine de 800 millions $
Le président américain Joe Biden a encore annoncé une nouvelle enveloppe militaire de 800 millions de dollars pour l'Ukraine, comprenant "des armes d'artillerie lourde, des dizaines de (canons) Howitzer, 144.000 munitions ainsi que des drones", selon la Maison Blanche.
- Tirs sur toute la ligne de front
Dans le reste du Donbass et du sud du pays, les forces russes "poursuivent leurs tirs d'artillerie sur toute la ligne de front", selon Kyiv. Avec notamment des combats dans la région d'Izioum, des "bombardements incessants" à Popasna et Roubijné, dans la région de Lougansk, et de nouvelles frappes sur Mykolaïv, sur la route d'Odessa.
Le ministère russe de la Défense a lui affirmé avoir mené une série de frappes aériennes, notamment sur la zone de Mykolaïv, et visé à l'artillerie près de 60 "centres de commandement" ukrainiens dans l'est et le sud du pays.
- Visite de Pedro Sanchez
En visite à Kiev avec son homologue danoise, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré : "nous ne laisserons pas le peuple ukrainien seul". Pedro Sanchez a par ailleurs annoncé que Madrid allait livrer à l'Ukraine "200 tonnes" de matériel militaire, soit le double de l'aide militaire envoyée jusqu'ici par l'Espagne.
- Sanctions russes contre des Américains et des Canadiens
Moscou a interdit jeudi d'entrée sur son territoire 29 personnalités américaines, dont Mark Zuckerberg, patron de Meta, et la vice-présidente Kamala Harris, et 61 personnalités et journalistes canadiens.
La France va acheminer plus de 28 tonnes de matériel médical d'urgence vers l'Ukraine, ont annoncé ce jeudi dans un communiqué commun les ministères des Affaires étrangères et de la Santé.
Ce nouvel envoi français par voie routière, via la Pologne, inclut un générateur d'oxygène, plus de 50 appareils respiratoires et leurs consommables, plus de 4,5 tonnes de médicaments ainsi qu'un groupe électrogène de forte capacité.
"Ces opérations (...) témoignent de la solidarité de la France, de ses hôpitaux, de ses collectivités locales comme de ses entreprises envers le peuple ukrainien", ont ajouté les deux ministères.
Une immense partie de l'aide occidentale à Kyiv est aussi composée d'armes et d'équipements militaires.
Depuis le début de la guerre le 24 février, la France a ainsi livré plus de cent millions d'euros d'équipements militaires, a indiqué mi-avril la ministre des Armées Florence Parly, promettant "des capacités militaires additionnelles".
L'aide financière à l'Ukraine doit être accordée "le plus possible" sous forme de donations et non de prêts pour éviter que Kiev n'accumule une dette considérable qui compliquerait la reprise au sortir de la guerre, a souligné jeudi Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI.
Les responsables ukrainiens ont fait part au Fonds monétaire international (FMI) d'un besoin de 5 milliards de dollars par mois pour continuer à faire fonctionner l'économie du pays au moins pour les prochains mois, avait-elle indiqué mercredi.
Les besoins financiers et la manière de les combler doivent encore être affinés. Mais "nous estimons que cela doit passer le plus possible par des donations plutôt que des prêts", a-t-elle déclaré jeudi lors de la conférence de presse à l'issue de la réunion du Comité monétaire et financier (CMFI) de l'institution.
La Russie a interdit l'entrée sur son territoire à 61 personnalités canadiennes en représailles aux sanctions prises par Ottawa contre Moscou pour son offensive contre l'Ukraine.
Ces citoyens canadiens, pour la plupart des responsables gouvernementaux ou militaires, "sont interdits d'entrée en Russie pour une durée indéterminée", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le point sur la situation sur le terrain, cartes à l'appui.
Voir la vidéo ci-dessous :
La Russie a interdit l'entrée sur son territoire à 29 responsables politiques, personnalités médiatiques et hommes d'affaires américains en représailles aux sanctions prises par Washington contre Moscou pour son offensive contre l'Ukraine.
Parmi les personnes visées par cette mesure, dont la liste a été publiée par le ministère russe des Affaires étrangères, figurent notamment le dirigeant du géant du Web Meta, Mark Zuckerberg, et la vice-présidente américaine, Kamala Harris.
Le président américain Joe Biden a jugé "contestable" le contrôle par la Russie de la ville ukrainienne de Marioupol, revendiqué par son homologue russe Vladimir Poutine.
"Il n'y a encore aucune preuve que Marioupol soit complètement perdue", a insisté le président américain.

Neuf pays d'Europe centrale et orientale vont demander d'ici fin avril l'aide financière de l'Union européenne pour la prise en charge des réfugiés ukrainiens, selon un communiqué publié à Prague.
"La crise actuelle est exceptionnelle et nous ne pouvons pas en prédire l'impact final sur nos économies. Nous sommes fermement convaincus qu'il ne suffira pas de demander de la flexibilité dans la politique de cohésion. Nous devons donc également demander un financement supplémentaire pour les États membres qui accueillent un grand nombre de réfugiés d'Ukraine", a indiqué le vice-premier ministre tchèque Ivan Bartos.
Outre la République tchèque, ce sont la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et les trois Pays Baltes qui "se sont mis d'accord sur 14 mesures qu'ils présenteront ensemble afin d'engager un dialogue avec la Commission européenne sur la modification des règles en vigueur", a-t-il précisé.
Selon les estimations, environ cinq millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays depuis l'invasion russe, principalement vers la Pologne. La République tchèque a accordé à ce jour plus de 300.000 visas provisoires à des ressortissants ukrainiens depuis la fin du mois de février.
Le président français Emmanuel Macron a appelé, à l'occasion d'un déplacement de campagne près de Paris, son homologue russe Vladimir Poutine à se montrer "responsable".
"Sur les dernières heures et les déclarations et les tests russes, j'appelle la Russie et le président Poutine en tant que puissance dotée (de l'arme nucléaire, ndlr) et membre permanent du Conseil de sécurité, à rester une puissance responsable et à ne céder à aucune forme de provocation, parce que ce serait un changement profond de la grammaire internationale", a déclaré le chef d'Etat français.
"J'aurai l'occasion, si les Françaises et les Français me font confiance, dès la semaine prochaine de l'appeler", a déclaré M. Macron depuis Saint-Denis, une banlieue populaire de la métropole parisienne.

"Je pense que nous devons rester vigilants et unis comme Européens, unis comme alliés, continuer à dialoguer avec l'ensemble des puissances, y compris régionales non européennes, et au sein des Nations Unies, à envoyer des messages très clairs à l'égard de la Russie", a souligné Emmanuel Macron : "Il ne faut aucune escalade. Nous, nous continuons d’œuvrer pour le cessez le feu et la paix, mais il (ne) nous faut céder à aucune tentative d'escalade, en particulier de la part de la Russie".
Le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars pour l'Ukraine.
Cette enveloppe comprend "des armes d'artillerie lourde, des dizaines d'obusiers, 144.000 munitions ainsi que des drones", a-t-il détaillé depuis la Maison Blanche.
Vladimir Poutine "ne réussira jamais" à occuper l'Ukraine a promis le dirigeant démocrate.
Les Etats-Unis ont également l'intention d'apporter une aide économique supplémentaire de 500 millions de dollars pour maintenir le fonctionnement du gouvernement ukrainien.
Au chapitre des sanctions économiques, tous les navires liés à la Russie seront aussi interdits dans les ports américains, a annoncé Joe Biden.
Trois bus d'évacuation de civils partis du port de Marioupol, quasi-totalement sous contrôle russe, sont arrivés à Zaporijjia, grande ville du sud-est de l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces évacuations continuent alors que le président Vladimir Poutine a annoncé jeudi matin que ce port stratégique était sous contrôle russe, malgré le maintien d'une poche de résistance dans la gigantesque aciérie d'Azovstal, où sont coincés des civils et des soldats ukrainiens.
Plus de 7,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine, en raison du conflit avec la Russie, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
60% des déplacés sont des femmes, a précisé cette organisation rattachée à l'ONU.
"Les femmes et les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées ont été touchés de manière disproportionnée car ils représentent un groupe de personnes très vulnérables", a souligné le directeur général de l'OIM, Antonio Vitorino.
Tout en expliquant que l'organisation poursuit son aide aux déplacés et aux populations vulnérables, il a jugé qu'"un cessez-le-feu humanitaire (était) crucial pour permettre la livraison de l'aide et l'accès aux communautés difficiles à atteindre".
La Russie a envahi l'Ukraine le 24 février, provoquant l'exode de millions de personnes, à la fois à l'intérieur du pays mais aussi vers l'étranger. Plus de cinq millions d'habitants ont ainsi fui l'Ukraine.
Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient débloquer une aide économique supplémentaire de 500 millions de dollars pour soutenir l'Ukraine, qui s'ajoutera à celle du même montant débloquée en mars par le président américain Joe Biden, selon un responsable du Trésor.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen devait faire cette annonce jeudi au Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal, lors d'une rencontre en personne à Washington.
Cette aide doit permettre à l'Ukraine de maintenir le fonctionnement du gouvernement, en versant notamment les salaires et les retraites, et éviter une aggravation de la situation humanitaire en Ukraine, a précisé ce responsable.
Elle doit être approuvée par le Congrès, avant d'être débloquée dès que possible face aux besoins urgents.
L'Ukraine va recevoir "dans les prochains jours" des armes lourdes, dont des chars de combats, de la part de pays est-européens pour l'aider à contrer l'offensive russe, a déclaré la ministre allemande de la Défense.
"Il s'agit de chars de combats, de véhicules blindés, ou d'autres possibilités (de matériel) que les pays peuvent céder" à l'Ukraine, a expliqué Christine Lambrecht lors d'une interview à la chaîne d'information continue n-tv.
Ce matériel sera livré "dans les prochains jours" alors que les experts militaires disent que "les deux prochaines semaines seront décisives" dans la guerre en Ukraine, a-t-elle dit.
L'Allemagne sera impliquée dans ces approvisionnements car elle s'engage à compenser les matériels que les autres pays fourniront à Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et la Première ministre danoise Mette Frederiksen, en visite à Kyiv.
Les trois dirigeants tiendront dans l'après-midi une conférence de presse.
L'annonce de ce déplacement du dirigeant espagnol, dans le sillage d'autres dirigeants européens depuis l'invasion russe du 24 février, avait été faite mardi mais le gouvernement espagnol n'avait pas fourni la date exacte pour des raisons de sécurité.
L'Espagne continuera à travailler pour la paix en Ukraine, mais elle continuera également à envoyer "toute l'aide humanitaire et l'aide militaire" nécessaire, tout en garantissant "l'accueil sur notre territoire" des réfugiés ukrainiens, avait-il encore dit.
L'Espagne a accueilli 134 000 Ukrainiens, et 64 000 d'entre eux ont obtenu une protection provisoire, incluant un logement et un permis de travail.
Madrid a envoyé en Ukraine une douzaine d'avions avec à leur bord "des centaines de tonnes" d'armes et de matériel humanitaire, a indiqué pour sa part lundi la ministre de la Défense, Margarita Robles.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé à l'instauration d'un couloir humanitaire d'urgence pour évacuer les civils de la gigantesque aciérie d'Azovstal, dernier îlot de résistance du port de Marioupol assiégé par les forces russes.
Les civils, "réfugiés en grand nombre" dans l'aciérie, "ne font pas confiance aux troupes (russes)", a écrit le ministère sur son compte Twitter. "Un couloir humanitaire d'urgence est nécessaire" avec "des garanties que les gens seront en sécurité", a-t-il ajouté.
La Russie a annoncé la fermeture de consulats des pays baltes sur son sol, en représailles à des mesures similaires prises par la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie qui dénoncent l'offensive russe en Ukraine.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué "retirer l'autorisation de fonctionnement" aux consulats généraux de Lettonie, d'Estonie et de Lituanie à Saint-Pétersbourg, reprochant en outre à ses trois voisins l'octroi "d'aide militaire au régime de Kiev".
La Russie ferme également le consulat de Lettonie et la chancellerie du consulat général d'Estonie à Pskov (nord-ouest), selon la même source.
Les chefs et les fonctionnaires des missions consulaires lettone et estonienne ont été déclarés "persona non grata" et doivent quitter le territoire russe.
Plus de deux cent diplomates russes ont été expulsés début avril par des pays de l'Union européenne, et Moscou réplique depuis par la pareille.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a condamné les "atrocités" imputées aux forces russes dans la ville de Borodianka, près de Kiev, lors d'une visite en Ukraine avec son homologue danoise.
"Choqué de voir les horreurs et les atrocités de la guerre de Poutine dans les rues de Borodianka", a déclaré le dirigeant socialiste dans un message sur son compte Twitter, accompagné d'une vidéo le montrant marchant dans la ville en ruines aux côtés de la Première ministre danoise Mette Frederiksen.
"Nous ne laisserons pas le peuple ukrainien seul", a-t-il ajouté.
Une réunion de l'Unesco qui devait se tenir en Russie en juin et dont le maintien suscitait l'indignation de pays occidentaux en raison de la guerre en Ukraine, va finalement être reportée, a annoncé jeudi l'agence onusienne.
Fruit d'intenses tractations, le compromis, proposé par l'ambassadeur russe Alexander Kuznetsov, actuel président du bureau du comité du patrimoine mondial, a été acté officiellement jeudi, a indiqué à l'AFP l'Unesco, précisant qu'il s'agissait d'un report sine die.

Cette laborieuse décision est la dernière illustration en date des difficultés rencontrées par les Occidentaux pour convaincre le reste de la communauté internationale d'accentuer la pression et d'isoler la Russie.
Décidée en juillet 2021, la session annuelle du comité du patrimoine, prévue du 19 au 30 juin à Kazan, en Russie, devait permettre comme chaque année d'actualiser la liste des sites, paysages, monuments et villes inscrits au patrimoine de l'humanité.
Mais l'offensive russe lancée en Ukraine le 24 février et les bombardements meurtriers qui ont suivi ont changé la donne et poussé une quarantaine de chancelleries, en majorité occidentales, à demander sa délocalisation hors de Russie.
L'Ukraine va recevoir "dans les prochains jours" des armes lourdes, dont des chars de combats, de la part des partenaires est-européens pour l'aider à contrer l'offensive russe, a déclaré jeudi la ministre de la Défense allemande.
"Il s'agit de chars de combats, de véhicules blindés, ou d'autres possibilités (de matériel) que les pays peuvent céder" à l'Ukraine, a expliqué Christine Lambrecht lors d'une interview à la chaîne d'information continue n-tv.
Ce matériel sera livré "dans les prochains jours" alors que les experts militaires disent que "les deux prochaines semaines seront décisives" dans la guerre russe en Ukraine, a-t-elle dit.
Plusieurs pays de l'Otan ont déjà donné leur feu vert à des livraisons d'armes lourdes, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la République tchèque ou les Pays-Bas.
Sous le feu des critiques pour sa réticence à faire de même, le chancelier Olaf Scholz avait annoncé ce mardi s'engager à aider les alliés est-européens fournissant à Kiev des armements de fabrication soviétique, également utilisés par l'armée ukrainienne, en remplaçant le matériel qu'ils fourniront.
"Chaque pays décide de ce qu'il peut donner, et nous garantissons que nous les soutiendrons pour reconstituer (leurs stocks) afin que les pays d'Europe de l'Est puissent assurer la défense de leur propre territoire", a détaillé la ministre social-démocrate, sans préciser le délai que prendrait le remplacement du matériel.
L'Allemagne, qui a déjà livré des armes défensives, assure ne pas être en mesure de puiser davantage dans les réserves de la Bundeswehr, faute de quoi elle ne pourrait plus assurer ni ses engagements envers l'Otan, ni la défense de son propre territoire.
La ministre a au passage appelé à la mise en oeuvre rapide du fonds exceptionnel de 100 milliards d'euros décidé par le gouvernement pour moderniser l'armée, mais encore soumis au vote du Bundestag.
Mme Lambrecht a également confirmé que l'Allemagne allait former des soldats ukrainiens à utiliser des obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000.
"Nous ne pouvons pas livrer les armes nous mêmes, la Bundeswehr n'en a pas les moyens", a-t-elle martelé, "mais là où nous pouvons aider, ou former, nous le ferons".
Selon des médias allemands, ces blindés vont être fournis par les Pays-Bas. Le premier ministre Mark Rutte a récemment annoncé sur Twitter l'envoi de blindés en Ukraine, sans préciser leur type.
Plus de 1 000 corps de civils se trouvent actuellement dans les morgues de la région de Kyiv, a indiqué à l'AFP jeudi une responsable ukrainienne, alors que Kyiv accuse les Russes d'avoir "massacré" des centaines de civils pendant leur occupation de la région en mars.
"1 020 corps de civils, uniquement de civils, sont (dans les morgues) de l'ensemble de la région de Kyiv", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Olga Stefanichyna dans la ville de Borodianka, au nord-ouest de Kyiv.
Depuis le retrait des forces russes de la région de Kyiv fin mars, des centaines de corps de civils ont été retrouvés par les autorités ukrainiennes, qui accuse avec les Occidentaux la Russie de "crimes de guerre", ce que dément Moscou.
Mme Stefanichyna a précisé que ce total représentait l'ensemble des corps de civils "découverts dans des immeubles mais aussi dans les rues" de la région de Kyiv depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.
Plus tôt, un responsable militaire ukrainien avait déclaré lors d'une conférence de presse que ces civils avaient été "tués ou torturés à mort" par les Russes, précisant que des experts médico-légaux examinaient toujours les corps.
Le 3 avril dernier, la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova avait annoncé que 410 corps de civils avaient été retrouvés à ce stade dans la région de la capitale ukrainienne, reprise aux troupes russes par les forces ukrainiennes quelques jours auparavant. Une semaine plus tard, le 10 avril, elle avait indiqué que plus de 1.200 corps avaient été découverts dans la région de Kyiv, sans préciser s'il s'agissait uniquement de civils.
Dans la seule ville de Boutcha, au nord-ouest de Kyiv, devenue un symbole des atrocités de la guerre en Ukraine, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes, selon un autre bilan annoncé par les autorités ukrainiennes le 2 avril.
Les autorités ukrainiennes continuent de découvrir régulièrement de nouveaux corps. Ce jeudi, la police régionale de Kyiv a indiqué avoir déterré neuf nouveaux corps de civils à Borodianka.
L'Italie est obligée d'un point de vue éthique de cesser "bientôt" d'acheter du gaz russe, dont les revenus servent à financer la guerre en Ukraine, estime le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani dans un entretien publié jeudi.
"À mon avis, nous devrions bientôt interrompre pour des raisons éthiques les livraisons de gaz russe", a-t-il déclaré au quotidien La Stampa.
Le ministre effectue actuellement avec son homologue des Affaires étrangères Luigi Di Maio un périple de deux jours en Angola et au Congo pour conclure de nouveaux contrats d'approvisionnement et réduire ainsi la dépendance italienne au gaz russe, qui représente 45% de ses fournitures.
"Nous sommes en train de diversifier avec une grande rapidité nos sources" d'approvisionnement, a-t-il souligné. "Il est clair que l'Europe tout entière est fortement dépendante de la Russie pour le gaz, et cela représente une grave erreur géopolitique commise au cours des vingt dernières années".
"Il est inutile de penser pouvoir la résoudre en un mois. Mais d'un certain point de vue, c'est beaucoup d'argent, avec l'énergie nous donnons quasiment un milliard d'euros par jour à la Russie, et vous comprenez bien que nous finançons indirectement la guerre", a-t-il fait valoir.
Le ministre prévoit que l'Italie réussira à se passer du gaz russe d'ici 18 mois. Auparavant, il avait estimé que la péninsule avait besoin "entre 24 à 30 mois" pour y arriver.
"D'ici la seconde moitié de l'an prochain, nous commencerons à avoir une indépendance presque complète", a-t-il insisté.
Le président russe a jugé jeudi que ses forces avaient avec "succès" pris le contrôle de la ville ukrainienne de Marioupol et a ordonné d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de leur donner l'assaut.
"La fin du travail de libération de Marioupol, c'est un succès", a dit Vladimir Poutine à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d'une rencontre diffusée à la télévision.
Le président russe lui a également signifié vouloir assiéger les derniers combattants ukrainiens retranchés sur le site métallurgique d'Azovstal, car un assaut serait trop coûteux en vies, la zone étant notamment composée d'un vaste réseau de galeries souterraines.

"Je considère que l'assaut proposé de la zone industrielle n'est pas approprié. J'ordonne de l'annuler", a dit le maître du Kremlin.
"Il faut penser (...) à la vie et à la santé de nos soldats et de nos officiers, il ne faut pas pénétrer dans ces catacombes, et ramper sous terre", a-t-il poursuivi. "Bloquez toute cette zone de manière à ce que pas une mouche ne passe."
Ce vaste site industriel abrite encore 2 000 militaires ukrainiens, selon le ministre russe de la Défense.
M. Poutine a par ailleurs promis la vie sauve à ceux qui se rendront.
"Proposez une fois de plus à tous ceux qui n'ont pas déposé les armes de le faire, la partie russe leur garantit la vie sauve et d'être traité avec dignité", a-t-il affirmé.
Les corps de neuf civils ont été retrouvés ce mercredi à Borodianka, près de Kyiv, certains présentant des "signes de torture", a annoncé la police de la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Ces personnes ont été tuées par les occupants (russes) et certaines des victimes présentent des signes de torture", a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriï Nebytov. Borodianka a été, selon Kyiv, le théâtre de "massacres de civils" durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville.
La Première ministre danoise Mette Frederiksen et son homologue espagnol Pedro Sanchez sont arrivés ce jeudi matin avec son à Kyiv où ils doivent tous deux rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont annoncé les services de la dirigeante danoise sur Twitter.
Sur Twitter, Pedro Sanchez a indiqué que "l'Ukraine peut compter sur le soutien, la solidarité et l'engagement de l'Espagne".
Quatre bus d'évacuation de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué ce jeudi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Les évacuations, qui doivent se poursuivre ce jeudi, interviennent alors que ce port stratégique de la mer d'Azov semble sur le point de tomber aux mains des Russes après presque deux mois de siège.
Dans un autre message posté sur Telegram, elle a ajouté que couloirs humanitaires pourraient être également mis en place dans la région de Kherson.
Le point sur la situation à 8h30 :
- Marioupol près de tomber
Plusieurs centaines de civils, manquant de vivre et d'eau, sont retranchés dans l'usine sidérurgique et métallurgique d'Azovstal avec le 36e bataillon de l'armée ukrainienne et le batallon Azov, les deux dernières unités combattantes à Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.
"Nous sommes prêts à quitter Marioupol avec l'aide d'un tiers", munis d'armes, "afin de sauver les personnes qui nous ont été confiées", indiquait jeudi Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du bataillon Azov, sur Telegram.
"La situation est difficile voire critique", a-t-il poursuivi, dans cette immense usine où seraient également retranchés "environ un millier de civils, femmes et enfants" et "des centaines de blessés", selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il était impossible à l'AFP de confirmer de manière indépendante le nombre de civils bloqués à l'intérieur de l'usine.
Plus tôt, Kyiv avait proposé "session spéciale de négociations" sur le sort de cette ville stratégique, qui permettrait à Moscou de faire la jonction entre la Crimée, qu'elle a annexée en 2014, et les républiques séparatistes pro-russes du Donbass.
- Augmentation de la présence russe dans l'est et le sud
Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a également augmenté sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine.
Le ministère ukrainien de la Défense faisait état mercredi de "tentatives d'assaut" sur les localités de Soulyguivka et Dibrivné, dans la région de Kharkiv (est), ainsi que sur Roubijné et Severodonetsk, dans la région de Lougansk (est).
"La situation se complique d'heure en heure", a écrit sur Telegram le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, renouvelant ses appels aux civils à évacuer.
Les bombardements s'intensifiaient aussi dans le sud, notamment sur les villages de Mala Tokmatchka et d'Orikhiv, à 70 km au sud-est de Zaporijjia, a constaté un journaliste de l'AFP.
- Boycott au G20
Des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20 dont la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, réunis mercredi en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale, ont quitté la séance plénière ou éteint leur écran pour protester contre la présence de la Russie.
La présidence indonésienne avait été pressée d'exclure Moscou du G20 en réponse à son invasion de l'Ukraine mais s'y était refusée au nom de l'impartialité.
- Charles Michel à Kyiv
Dernier dirigeant européen en date à se rendre à Kyiv, le président du Conseil européen Charles Michel a assuré que l'UE fera "tout son possible" pour que l'Ukraine "gagne la guerre", lors d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'adhésion de l'Ukraine à l'UE est "une priorité", a dit de son côté Volodymyr Zelensky.
- Le FMI appelle à soutenir financièrement l'Ukraine
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a appelé mercredi les pays à apporter leur soutien financier à l'Ukraine pour que le gouvernement puisse continuer à fonctionner.
Les responsables ukrainiens ont fait part au Fonds monétaire international (FMI) d'un besoin de 5 milliards de dollars par mois pour continuer à faire fonctionner leur économie, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse.
- Tennis: Russes et Bélarusses exclus de Wimbledon
Les Russes et les Bélarusses, Daniil Medvedev en tête, ont été exclus mercredi de l'édition 2022 du tournoi de tennis londonien de Wimbledon.
Le N.1 mondial Novak Djokovic a réagi mercredi, déplorant une décision "folle".