Malgré l'accord du Brexit, la question des frontières en Irlande reste entière

Archive : panneau contre le rétablissement d'une "frontière stricte" entre l'Irlande du nord et la République d'Irlande,. Photo prise le 01/10/2019
Archive : panneau contre le rétablissement d'une "frontière stricte" entre l'Irlande du nord et la République d'Irlande,. Photo prise le 01/10/2019 Tous droits réservés David Keyton/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.
Par Laurence Alexandrowicz
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Malgré l'accord conclu en décembre 2020 sur le Brexit, l'Union européenne et le Royaume Uni se déchirent à nouveau sur la question des frontières en Irlande.

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Pendant quatre longues années, la colère s'est exprimée pour le Brexit hantant les négociations sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne : comment les Irlandais pouvaient-ils continuer à bénéficier de la libre circulation entre le Nord et le Sud, si ces routes étaient désormais censées être la frontière du marché unique européen ? Un accord a finalement été conclu, mais la question n'a pas disparu.

Le gouvernement de Boris Johnson voulait sortir du marché unique. Pour éviter des frontières dures sur le continent irlandais, qui fragiliseraient la paix, il a donc accepté des contrôles douaniers sur les marchandises voyageant de Grande-Bretagne vers l'Irlande du Nord.

Mais cette solution, les dirigeants unionistes d'Irlande du Nord la détestent. Pour ceux qui se définissent par leur loyauté envers Londres ces contrôles douaniers sur leur territoire sont perçus comme un acte de trahison.

Le vice-président de l'UE, Maros Sefcovic, a proposé des mesures visant à réduire de 80 % les contrôles douaniers. Mais la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a rejeté cette offre, refusant les contrôles pour les marchandises dont la destination finale est l'Irlande du nord, et ne laissant que des contrôles pour les marchandises destinées de l'Irlande.

L'arbitrage des différends est une autre source majeure de conflit. Le Royaume-Uni n'accepte plus que la Cour européenne de justice soit compétente, et souhaite désormais un arbitrage international, ce dont Bruxelles ne veut pas.  

Outre les questions de contenu, il y a maintenant aussi une question de confiance. Le gouvernement britannique a présenté un projet de loi pour modifier unilatéralement un traité international qu'il a lui-même signé il y a moins de deux ans. Résultat, si l'UE renouvelé sa volonté de rechercher une solution négociée, elle a également lancé une procédure judiciaire contre le Royaume-Uni pour violation du droit international.

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