Marioupol : les militaires retranchés à Azovstal excluent de se rendre

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Par Euronews avec AFP
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Ukraine : à la veille de la date symbolique du 9 mai, Moscou semble redoubler d'efforts pour arracher des succès de prestige. À Marioupol, la dernière poche de résistance exclut de se rendre.

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D'après les services de renseignement américain, Vladimir Poutine, qui pense ne pas pouvoir "se permettre de perdre" compte tenu des efforts engagés en Ukraine, est "convaincu que redoubler d'efforts lui permettra de progresser".

Sur l'ensemble du front au 74e jour de la guerre, les efforts russes pour arracher des succès de prestige avant la date symbolique du 9 mai semblaient infructueux, selon des experts.

60 personnes portées disparues dans le bombardement d'une école

Dans le bassin houiller du Donbass, 60 personnes sont portées disparues après le bombardement aérien samedi d'une école où elles se réfugiaient dans le village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk, a indiqué le gouverneur régional, Serguiï Gaïdaï, affirmant qu'elles étaient "très probablement mortes".

Des frappes avaient été signalées samedi autour de Donetsk où quatre personnes ont été tuées et neuf blessées, selon le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko.

Marioupol, un gain qui pourrait être significatif pour Vladimir Poutine

Les derniers combattants ukrainiens retranchés dans l'aciérie Azovstal, à Marioupol ont annoncé dimanche ne pas vouloir capituler dans ce qui est l'ultime poche de résistance de ce port stratégique de la mer d'Azov.

La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé l'évacuation "des civils d'Azovstal" citant le nombre de 300 personnes exfiltrées.

L'état-major ukrainien a fait état dimanche d'"opérations d'assaut russes" contre le site, avec "le soutien de l'artillerie et des tirs de chars".

Capituler n'est pas un option

"Notre vie n'intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne leur importe pas", a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien au cours d'une conférence de presse diffusée en direct depuis Azovstal par vidéo.

"Tous nos vivres sont limités. Il nous reste de l'eau. Il nous reste des munitions. Nous aurons nos armes sur nous. Nous nous battrons jusqu'à la meilleure issue de cette situation", a-t-il ajouté depuis les sous-sols du site industriel.

"Nous avons ici quelque 200 blessés. Nous avons beaucoup de blessés, des gens que nous ne pouvons pas laisser ici. Nous ne pouvons pas abandonner nos blessés, nos morts, ces gens méritent des traitements appropriés, ils méritent un enterrement digne de ce nom. Nous ne laisserons personne derrière nous", a-t-il poursuivi.

La prise d'Azovstal permettrait à Moscou de revendiquer le contrôle total de Marioupol, port stratégique à la pointe sud du Donbass qui comptait près d'un demi-million d'habitants avant la guerre mais a été quasiment entièrement détruite par deux mois de siège et de bombardements russes.

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