"Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Agissons vite, agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres!" a ouvert Alassane Ouattara, président Ivoirien et hôte de la convention mondiale sur la désertification des terres.
Moins célèbre que sa grande sœur la COP 26 consacrée au climat, la COP 15 s'est ouverte ce lundi 9 mai à Abidjan (Côte d'Ivoire). La conférence mondiale sur la désertification des terres se tient jusqu'au 20 mai, elle vise notamment à mettre en place des engagements pour la restauration d’un milliard d'hectares de terres dégradées d’ici à 2030.
Selon un rapport de la Convention des nations unies contre la désertification (UNCCD) publié en avril, 40% de la surface de la terre a été dégradée par l'activité humaine, une situation qui affecte directement la moitié de l’humanité.
La désertification, un phénomène lié au changement climatique
Le président ivoirien Alassane Ouattara, hôte du sommet, a replacé son discours d'ouverture dans le contextes des nombreuses crises actuelles, pandémie de Covid-19 et guerre en Ukraine, mais aussi bien sûr d'urgence climatique. Un contexte "qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse" a-t-il rappelé.
Le continent africain subit déjà largement les conséquences des sécheresses à répétition, en particulier au Sahel, et en l'Afrique de l'Ouest. Dans la Corne de l'Afrique également, 20 millions de personnes sont menacées par la faim alors que la saison des pluies tarde à arriver.
Un projet phare : la grande muraille verte
Ce sommet sera l'occasion d'évoquer un des plus importants projet de lutte contre la désertification, la grande muraille verte. Elle a pour objectif de restaurer 100 millions d'hectares de terre abîmées dans le Sahel en reboisant, en implantant des méthodes agricoles diversifiées et des variétés adaptées au climat.
Lors du One Planet Summit de 2021, la France s'était engagée à faire en sorte que les fonds internationaux destinés à cette grande muraille verte soient portés à 12 milliards d'euros. Le projet, officiellement lancé en 2007, n'aurait pour l'instant permis de restaurer que 4% du territoire prévu.