Situation sur le terrain, réactions internationales, sanction, le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La guerre en Ukraine est entrée dans son 78ème jour ce jeudi. Ce 12 mai, les dirigeants finlandais ont fait par de leur intention d'adhérer "sans délai" à l'OTAN. Cette annonce a été saluée par le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, qui a promis un processus d'adhésion "sans heurts" et rapide. Le Kremlin a rapidement critiqué cette décision : une adhésion de la Finlande à l'OTAN serait "assurément" une menace pour la Russie.
D'autre part, l'Ukraine va mener le premier procès pour crime de guerre lié à l'invasion russe, contre un soldat de 21 ans accusé d'avoir abattu un civil désarmé, tandis que Moscou affirmait que Kyiv avait bombardé ce mercredi une village russe.
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Kiev mène des "pourparlers difficiles" avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.
"Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.
"Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés", a-t-elle ajouté.
Mme Verechtchouk avait indiqué mardi à l'AFP que "plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvaient toujours dans l'immense complexe Azovstal, assiégée par les troupes russes à Marioupol après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU.
"Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé ajoutant que "la situation se dégradait chaque jour" dans cette usine de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine, dévasté par les combats et quasi totalement sous contrôle russe.
Avec le départ des civils d'Azovstal, les autorités ukrainiennes travaillent désormais à évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l'aciérie, tout en espérant l'aide des organisations internationales et de la Turquie.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a resserré son étau sur la Russie en approuvant à une écrasante majorité la création d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.
A Genève, le Conseil des droits de l'Homme a adopté une résolution visant la Russie lors d'une session extraordinaire par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions (dont l'Inde, le Sénégal et le Cameroun).
Elle demande à la commission internationale de mener une "enquête" sur les graves violations des droits humains commises par les forces russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
A l'issue d'une première réunion le 4 mars, Kiev était parvenue à faire adopter une résolution décidant de créer d'urgence une commission d'enquête internationale indépendante sur la situation en Ukraine depuis l'invasion du 24 février.
Depuis, la diffusion dans les médias internationaux de photos prises à Boutcha et montrant des corps dans la rue, certains les mains liées dans le dos ou partiellement brûlés, ainsi que des fosses communes, ont provoqué une vague de condamnation internationale.
D'autres atrocités ont été révélées ailleurs dans le pays, poussant l'Ukraine à réclamer "un pas de plus" du Conseil.
La résolution adoptée jeudi demande également à Moscou de faire sorte que les organisations internationales, dont celles de l'ONU, puissent "accéder immédiatement et sans entrave aux personnes qui ont été transférées de régions ukrainiennes touchées par le conflit et sont détenues" en Russie ou dans des territoires contrôlées par ses forces.
78 jours que la guerre a débuté.
Où en est-on sur le terrain ?
La réponse en vidéos, cartes à l'appui :
L'ONU a réclamé l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine en dénonçant dans le même temps leur utilisation à des fins militaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée à la demande de la France et du Mexique.
"Ces attaques (d'écoles) doivent cesser", a souligné un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Omar Abdi. "Jusqu'à la semaine dernière, au moins 15 des 89 écoles - une sur six - soutenues par l'Unicef dans l'est de l'Ukraine avaient été endommagées ou détruites depuis le début de la guerre" le 24 février, a-t-il déploré.
"Des centaines d'écoles à travers le pays auraient été touchées par de l'artillerie lourde, des frappes aériennes et d'autres armes explosives dans des zones peuplées, tandis que d'autres écoles sont utilisées comme centres d'information, abris, centres d'approvisionnement ou à des fins militaires - avec un impact à long terme sur le retour des enfants à l'école", a aussi dénoncé Omar Abdi.
Lors du débat, le Mexique et la France ont rappelé que les attaques d'écoles étaient une violation flagrante du droit humanitaire.
"L'armée russe continue de tuer des civils, y compris des enfants" et "le coût de la guerre" pour ces derniers "est terrible", a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en réclamant l'arrêt des hostilités.
Le président russe Vladimir Poutine a assuré que l'Occident souffrait davantage que la Russie des sanctions imposées à Moscou en raison de l'offensive en Ukraine, se vantant d'une grande résistance de l'économie russe face aux "défis extérieurs".
Les auteurs des sanctions, "guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens", a déclaré M. Poutine, lors d'une réunion consacrée aux questions économiques.
"Nous le voyons avant tout en regardant une forte hausse de l'inflation en Europe, qui frôle 20% dans certains pays", a-t-il affirmé.
Selon M. Poutine, "il est évident que (...) la poursuite de l'obsession des sanctions va aboutir inévitablement aux conséquences les plus difficiles pour l'Union européenne, pour ses citoyens".
"Pour sa part, la Russie réussit avec assurance à faire face aux défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années, ainsi que grâce aux décisions systémiques visant à renforcer sa souveraineté économique et sa sécurité technologique et alimentaire", a assuré Vladimir Poutine.
Des soignants ukrainiens qui se forment à la médecine de guerre.
Cela se passe à Metz (est de la France).
Les détails dans la vidéo ci-dessous :
Le ministre allemand de l'Energie a accusé la Russie d'utiliser désormais l'énergie "comme une arme" après les sanctions imposées par Moscou à plus de 30 sociétés énergétiques occidentales et la réduction observée des flux de gaz vers l'Europe.
"La situation s'aggrave car l'énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières", a indiqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse, alors que le transit de gaz russe via l'Ukraine vers la première économie européenne a baissé de près de 40% en deux jours selon les données des opérateurs.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandéce jeudi qu'une place soit "réservée" pour son pays dans l'Union européenne, même si les négociations d'adhésion doivent durer longtemps.
"On entend très souvent que l'Ukraine appartient à la famille européenne et à présent il importe de réserver cette place" pour le pays dans l'Union européenne, a-t-il déclaré à la télévision publique allemande au début d'une visite dans le pays.
"Nous ne parlons pas vraiment de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE le plus rapidement possible, mais il est très important pour nous de réserver cette place à l'Ukraine", a martelé M. Kouleba sur la chaîne publique ARD.
Kyiv a présenté sa candidature à l'adhésion à l'UE le 28 février, quelques jours après le début de l'invasion russe, mais certains pays membres occidentaux sont réservés, y compris sur l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine, cherchant à éviter une procédure d'adhésion accélérée.
Le président français Emmanuel Macron a estimé ce lundi à Berlin qu'il faudrait "des décennies" à un pays comme l'Ukraine pour rejoindre l'UE, et a suggéré qu'en attendant elle fasse partie d'une "communauté politique européenne" pouvant inclure également le Royaume-Uni, sorti de l'UE en 2020. Une idée soutenue également par le chancelier allemand Olaf Scholz.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BRED) a annoncé ce jeudi, par la voix de sa présidente Odile Renaud-Basso, avoir levé un milliard d'euros auprès de ses donateurs pour l'Ukraine.
Ces fonds seront déployés en plus des 2 milliards d'euros d'un "fonds de résilience" qui avaient déjà été débloqués au début de l'invasion russe en Ukraine.
Le secrétaire général de l'Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, a salué ce jeudi la volonté des dirigeants finlandais d'intégrer l'Alliance atlantique et leur a promis un processus d'adhésion "sans heurts" et rapide.
"Il s'agit d'une décision souveraine de la Finlande (...) Si la Finlande décidait de postuler, elle serait chaleureusement accueillie au sein de l'Otan et le processus d'adhésion se déroulerait sans heurts et rapidement", a-t-il assuré dans une déclaration.
Le président et la Première ministre de la Finlande se sont dit favorables jeudi à une adhésion "sans délai" du pays nordique à l'Otan, progressant à grands pas vers une candidature qui doit être annoncée dimanche.
"La Finlande est l’un des partenaires les plus proches de l’Otan, une démocratie adulte, un membre de l’Union européenne et un contributeur important à la sécurité euro-atlantique", a souligné Jens Stoltenberg.
"Je suis d’accord avec le président (Sauli) Niinistö et le Premier ministre (Sanna) Marin pour dire que l’adhésion à l’Otan renforcerait à la fois la sécurité de l’Otan et de la Finlande", a-t-il ajouté.
"L’adhésion de la Finlande démontrerait que la porte de l’Otan est ouverte et que la Finlande décide de son propre avenir", selon lui.
Le Kremlin vient de réagir après l'annonce de la Finlande de vouloir une adhésion "sans délai" à l'OTAN., Ainsi pour la présidence russe, le fait que Helsinki rejoigne l'Alliance atlantique serait "assurément" une menace pour la Russie.
Les différentes phases de l'élargissement de l'OTAN en Europe
Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans l'Obalst de Tchernihiv (nord-est de l'Ukraine) a fait des morts et des blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé les autorités régionales sur Telegram.
Interrogé par l'Agence France Presse, un porte-parole des secours a indiqué qu' "il y a trois personnes tuées et douze blessés" à la suite de cette frappe sur cette localité.
L'Estonie, membre de l'OTAN depuis 2004, soutient l'adhésion de la Finlande à l'Alliance atlantique. Sur Twitter, la Première ministre finlandaise, Kaja Kallas a ainsi indiqué que" nos voisins du nord entrent dans l'histoire. L'annonce faite aujourd'hui par Marin Sanna et Sauli Niinistö ouvre la voie à l'adhésion de la Finlande à l'OTAN. Vous pouvez compter sur notre soutien total. Nous sommes favorables à un processus d'adhésion rapide. De notre côté, nous prendrons rapidement les mesures nécessaires".
Le monde ne devrait pas manquer de pétrole à court terme malgré l'isolement croissant de la Russie, sur fond de ralentissement de la demande et de hausse de la production dans d'autres pays, estime ce jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"La hausse régulière de la production ailleurs (qu'en Russie), avec un ralentissement de la croissance de la demande, en particulier en Chine, devrait repousser tout déficit aigu de l'offre à court terme", juge l'agence dans son rapport mensuel sur le pétrole.
Malgré les incertitudes actuelles, elle note aussi que la volatilité reste certes importante sur le marché, mais que les cours évoluent dans une fourchette plus resserrée et plus basse de 10 dollars le baril au-dessus des 100 dollars.
L'AIE prévoit pour cette année une hausse de 1,8 million de barils par jour (mb/j) de la demande, pour atteindre 99,4 mb/j au total. Mais le rythme de la croissance doit s'essouffler au cours de l'année, avec le ralentissement de la croissance mondiale, la hausse des prix à la pompe ainsi que le retour des confinements sévères en Chine.
Toutefois, l'agence met en garde sur l'été, avec la saison des grands déplacements automobiles en Amérique du Nord et la reprise du trafic aérien. Si les raffineurs n'arrivent pas à tenir le rythme, cela pourrait avoir un impact sur les consommateurs.
Le président et la Première ministre de la Finlande se sont dit favorables jeudi à une adhésion "sans délai" à l'Otan, précisant que la décision du pays nordique serait annoncée dimanche à l'organisation.
"Etre membre de l'Otan renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l'Otan, la Finlande renforcerait l'alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l'adhésion à l'Otan sans délai", ont affirmé le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.
Sur le terrain, les forces ukrainiennes semblent avoir repris l'avantage dans la région de Kharkiv. Dans ce secteur où des villages ont été libérés autour de la seconde ville ukrainienne, des chars d'assaut détruits constituent la seule trace de la présence russe passée.

Pour un gradé de l'armée ukrainienne, la meilleure connaissance du terrain explique ce résultat :
"La grande majorité des militaires qui sont recrutés pour la défense territoriale [ukrainienne, ndlr] sont recrutés dans une zone spécifique pour des tâches spécifiques. Quel est l'avantage de cela : c'est que mes subordonnés n'ont pas besoin de cartes - ils ont une carte dans leur tête. Ils connaissent cette zone non pas par des cartes, ils l'ont déjà parcourue. C'est notre force."
Mais plus au sud-est, le long de la ligne de front dans la région du Donbass, l'artillerie russe continuent à pilonner les positions ukrainiennes et a réussi à faire quelques progrès. Les villes jumelles de Severodonetsk et Lyssytchansk, assiégées, semblent notamment pouvoir tomber à tout moment,
Dans la ville de Kherson, contrôlée par les forces russes, le Kremlin tente de maquiller l'occupation en opération humanitaire. Distribution de nourriture filmée par les caméras du ministère de la Défense. Ce mercredi, des responsables pro-Moscou de la ville ont dit vouloir demander le rattachement de la commune à la Russie.
Le Kremlin a réagi via la voix de son porte parole Dmitry Peskov. Selon lui si annexion il y a, elle devra être faite sur une base légale claire et surtout elle doit être demandée par les habitants de la ville. Ce que certains habitant ne semblent pas vouloir, comme l'attestent les nombreuses manifestations organisées ces dernières semaines pour protester contre l'occupant russe et clamer l'attachement à l'Ukraine.
Kyiv accusait depuis plusieurs semaines Moscou de vouloir organiser dans cette région un référendum sur l'indépendance, comme en 2014 en Crimée. Moscou l'avait annexée dans la foulée.
"Les envahisseurs pourraient aussi bien demander à rejoindre Mars ou Jupiter. L'armée ukrainienne libérera Kherson, quels que soient leurs jeux de mots", a tweeté Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne.
La conquête de Kherson permettrait de constituer un pont terrestre reliant la Crimée, la région séparatiste prorusse de Donetsk, et le territoire russe.
A Donetsk, justement ce mercredi les autorités locales célébraient le 8e anniversaire de leur indépendance autoproclamée de l'Ukraine. Le symbole du démantèlement du pays voulu par Moscou.
A Marioupol, si les centaines de combattants qui s'y sont retranchés tiennent toujours l'aciérie Azovstal, ils sont aussi constamment bombardés, selon Kyiv. Ce site représente le dernier bastion de résistance ukrainienne de cette ville portuaire stratégique.
Le commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol, Sergueï Volyna, a lancé un appel direct au milliardaire américain Elon Musk: "Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) A l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre".
"Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre? Donnez-moi une piste", a poursuivi le commandant.
Le point sur la situation à 7h :
- Depuis le Japon, les responsables de l'UE taclent la Russie
Les plus hauts responsables de l'Union européenne, en visite ce jeudi à Tokyo, ont affirmé que la Russie constituait la "menace la plus directe" pour l'ordre international et ont invité la Chine à "défendre le système multilatéral".
La Russie "est aujourd'hui la menace la plus directe pour l'ordre mondial avec la guerre barbare contre l'Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine", a dit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Les deux responsables européens étaient à Tokyo pour un cycle annuel de discussions Japon-UE, intervenant cette fois-ci en plein conflit russo-ukrainien et dans un contexte d'inquiétudes croissantes en Asie quant aux ambitions militaires de la Chine.
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l'Europe, mais elle ébranle le cœur de l'ordre international, y compris l'Asie. Cela ne doit pas être toléré", a déclaré M. Kishida, dont le gouvernement s'est associé aux sanctions occidentales contre Moscou, notamment financières.
- Premier procès en Ukraine pour crime de guerre lié à l'invasion russe
Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait pour abattre un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué.
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres militaires russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué.
"L'un des soldats a ordonné à l'accusé de tuer un civil afin qu'il ne les dénonce pas", a-t-il ajouté. L'homme, qui n'a pas été identifié, "est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui".
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. La date du procès n'a pas été précisée.
La Russie a été accusée à maintes reprises par Kyiv et par Washington de commettre des crimes de guerre en Ukraine depuis le début de son offensive le 24 février. Des enquêtes de la Cour pénale internationale et des autorités ukrainiennes sont en cours.
Une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme est prévue jeudi à Genève, convoquée à la demande de Kyiv pour se pencher sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine". La Russie, devenue simple observatrice après avoir quitté cette organisation en avril, a décidé de ne pas participer.
- Moscou accuse Kyiv de frapper son territoire
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, voisine de l'Ukraine dans le sud-ouest de la Russie, a affirmé ce mercredi --citant un bilan du ministère de la Santé régional-- que des bombardements en provenance d'Ukraine avaient fait un mort et six blessés.