Les députés espagnols ont approuvé, jeudi 26 mai, une loi visant à renforcer la lutte contre le viol. Désormais, tout acte sexuel non consenti de manière claire et libre sera considéré comme un viol aux yeux de la justice.
C'est un grand pas en avant, une promesse du gouvernement espagnol.
Les députés approuvent à la majorité absolue une loi sur la liberté sexuelle visant à renforcer la lutte contre le viol. Désormais, tout acte sexuel non consenti de manière claire et libre sera considéré comme un viol aux yeux de la justice. En clair, seul le consentement explicite sera obligatoire. Le projet de loi va maintenant passer au Sénat. Jusqu’à maintenant, la justice réclamait à la victime de démontrer comment elle avait refusé et résisté à la relation sexuelle.
La loi dite " seul le oui est un oui ", en référence au consentement exprès dans les relations sexuelles, est un projet législatif du ministère de l'Égalité, dirigé par la ministre de gauche Irene Montero, du parti Podemos.
Ainsi, tout rapport sexuel sans consentement sera une agression, qu'il y ait ou non violence ou intimidation.
"La liberté sexuelle va enfin être un droit dans notre pays, et nous allons changer la violence pour la liberté et la peur pour le désir", a déclaré le ministre Montero lors du débat au Congrès.
Elle a prévenu que la liberté sexuelle des femmes deviendra une réalité, malgré le "bruit réactionnaire" de l'extrême droite, des agresseurs et de la "justice patriarcale".
La députée socialiste Laura Berja a souligné qu'il s'agit d'une lutte du mouvement féministe et d'une "bonne loi" car elle apporte une réponse aux victimes de violences sexuelles et modifie le code pénal afin que les femmes n'aient plus à crier dans la rue que "ce n'est pas de la maltraitance, c'est du viol".
La conservatrice Marta González, du Parti populaire , a estimé que ce n'était est pas la bonne loi contre les violences sexuelles, car elle "ressemble à un slogan d'un programme électoral" de Podemos (...) En outre, la loi met en péril la présomption d'innocence et c'est l'accusé qui devra prouver qu'il y avait consentement dans la relation sexuelle, et non l'inverse", a déclaré Mme González.