Theresa May avait survécu en 2018 à une motion de défiance avec une plus grande marge, avant d'être contrainte à la démission quelques mois plus tard.
Il a sauvé son poste mais sa position est pour certains intenable : Boris Johnson cherche à tourner la page des scandales mais doit rassembler un parti divisé et reconquérir ses électeurs.
Le chef du gouvernement britannique a survécu lundi à un vote de défiance des députés de son Parti conservateur provoqué par des frondeurs excédés des scandales comme le "partygate", ces fêtes à Downing Street pendant les confinements anti-Covid.
Même s'il ne peut pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an, il a pour délicate mission de séduire de nouveau ses troupes et son électorat échaudé par les scandales et étranglé par l'inflation, au plus haut en 40 ans.
S'exprimant au début d'un conseil des ministres mardi matin, Boris Johson a déclaré que son gouvernement était enfin capable de "tirer un trait" sur les polémiques. Son objectif est désormais de "faire avancer le pays" en s'appuyant sur des mesures bénéficiant aux Britanniques, en pleine crise du pouvoir d'achat.
Bien qu'il se soit félicité d'un résultat "convaincant" à l'issue du vote à bulletin secret, plus de quatre députés de son camp sur dix (148 sur les 359 votants) ont indiqué qu'ils n'ont pas confiance en lui, reflétant l'ampleur du malaise et du coup porté à son autorité sur sa majorité.
A titre de comparaison, l'ancienne Première ministre Theresa May avait survécu en 2018 à une motion de défiance avec une plus grande marge, avant d'être contrainte à la démission quelques mois plus tard.
En cas de défaite, une élection interne aurait été convoquée pour désigner un nouveau leader du parti, qui serait devenu chef du gouvernement. Mais si les rumeurs grondent sur les noms d'éventuels candidats à son remplacement, aucun ne se distingue vraiment, ce qui profite à Boris Johnson.