Une enquête est ouverte sur la centrale nucléaire de Tricastin dans le sud-est de la France, un ancien cadre dénonce des infractions et des anomalies.
La centrale nucléaire de Tricastin, dans la Drôme, dans le viseur de la justice française. Des incidents ont-ils été dissimulés, minimisés ? Suite aux accusations d'un lanceur d'alerte, ancien cadre de la centrale, une juge d'instruction de Marseille mène des investigations autour de soupçons d'"obstacle au contrôle des enquêteurs" et "mise en danger d'autrui". Au total, une douzaine d'infractions commises entre 2017 et 2021. Parmi elles "non-déclaration d'incident ou d'accident", "faux et usage de faux", "déversement délibéré dans l'eau d'une substance entraînant des effets nuisibles".
Selon "Hugo", le cadre qui a révélé l'affaire, qui garde l'anonymat, ces infractions se sont déroulées alors que le site de Tricastin se préparait à une visite décennale, une étape déterminante pour obtenir l'autorisation de poursuivre l'exploitation au-delà de quarante ans.
La centrale nucléaire du Tricastin, mise en service en 1980 et 1981, est l'une des plus anciennes de France.
L'ouverture de cette enquête intervient alors qu'EDF est confronté à de sérieux problèmes de corrosion de son parc nucléaire.
L'entreprise est aussi sous la pression du gouvernement français pour assurer la transition environnementale et la souveraineté énergétique de la France, revenue au premier plan avec la guerre en Ukraine.